Articles pour le tag: Rousseau

Romantisme sportif

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Henry de MontherlantLe sport, consciemment ou inconsciemment, exalte donc le déséquilibré, celui qui souffre de troubles psychologiques. Ce n’est plus la raison qui est motrice. La raison commande de faire du sport pour s’entretenir, pas de concourir. Si ce n’est plus la raison, qu’est-ce? Certainement l’irrationnel, la pulsion profonde, le sentiment intérieur. On renoue avec Rousseau. On s’écarte encore des Lumières dont le sport est pourtant censé porter les valeurs. Le sentiment de la nature : ce que l’on trouve dans le VTT et autres sports de plein air. Mais aussi dans toute l’école du fartlek, de l’entraînement au feeling. Être à l’écoute de son corps. Ne plus réfléchir. Obéir par automatisme. Cultiver le réflexe.

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La morale rousseauiste de Kant

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KantAu fond, l’impératif catégorique est rousseauiste. « Agis de telle sorte que tu puisses vouloir que tout le monde agisse ». Là est la volonté générale. Il faut s’y plier. La morale kantienne n’est que rousseauisme déguisé. C’est donc à jeter. Mais la dissimulation était habile.

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Le politique peut-il faire l’économie d’une référence au théologique ?

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La franc-maçonnerie Dans son Dictionnaire des idées reçues, Flaubert écrit à l’article « Religion » : « Encore une des bases de la Société. Est nécessaire pour le peuple. Pas trop n’en faut. ». De ces deux premières phrases, on en déduit que la religion aurait une utilité, serait un outil. La société en aurait besoin pour se construire dessus, tout comme le peuple. Cela dit, la troisième phrase nous dit qu’il faut tout de même nous en méfier et n’en introduire que le nécessaire. Il y aurait ainsi un juste milieu dans la dose de religion à prescrire au peuple et à introduire dans la société. Mais il ne faudrait pas oublier que pour Flaubert, il s’agit là d’idées reçues. C’est avec ironie qu’il nous présente cette conception. Certainement est-il plus proche de penser le contraire, ce qui, a contrario, serait l’idée non-reçue, l’idée vraie. Mais l’on peut s’interroger sur cette opinion. Le politique peut-il faire l’économie d’une référence au théologique?

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Du procureur

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La JusticeLe procureur se doit d’être un fin psychologue. Son but est de défendre la société, d’éviter la récidive de la part des malfaiteurs. Or, pour éviter cette récidive, le procureur étudie l’accusé. Il jugera de la peine en fonction du regret que celui-ci éprouvera face à son forfait. Le procureur pense que l’accusé ne recommencera pas s’il éprouve une certaine empathie vis-à-vis des victimes. Si l’accusé parvient à se mettre à la place de sa victime, d’éprouver le mal qu’il a commis, la peine sera plus faible. Finalement, la morale sur laquelle est fondée le système judiciaire est celle du sentiment, non de la raison : tout fonctionne à la pitié, dans le sens que Rousseau ou Schopenhauer donnent à se terme. Ce n’est pas parce que l’accusé comprend que son acte était incompatible avec l’impératif catégorique que celui-ci sera relaxé. C’est parce que celui-ci arrive à se mettre à la place de sa victime qu’il le sera. C’est un moyen plus sûr de s’appuyer sur le sentiment pour prévenir le crime que d’en appeler à la raison.

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Grant Wood

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Gothique américainGrant Wood est un peintre américain né en 1892 à Anamosa dans l’Iowa, décédé en 1942 à Iowa City. Il suivit les cours de la Minneapolis School of Design and Handecraft en 1910, puis travailla comme designer, et posséda un atelier de travaux d’argent avec Christopher Hega à Chicago. Il se rendra à Paris en 1920, fréquentera l’Académie Julian en 1923. Il découvrira l’art de la Renaissance allemande et de la Nouvelle Objectivité lors d’un voyage en Allemagne en 1928, où il étudiera à Munich. Il retournera en Amérique et fondera la Stone City Colony and Art School en 1932 dans son Iowa natal, où il enseignera à l’Université d’Iowa de 1934 à 1941.

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Faut-il se fier à ses intuitions ?

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Archimède Qui n’a jamais entendu parler de la très célèbre « intuition féminine » ? C’est un fait connu que les femmes ont comme un « sixième sens » qui leur permet de sentir mieux que les hommes. Ce sixième sens, à l’inverse du bon sens cartésien, est la chose la moins bien partagée du monde puisque les hommes en revanche semblent être totalement dépourvus de cet organe fabuleux. Pourquoi? Parce que les hommes ont la réputation d’être plus rationnels, plus bruts, plus fermés aux sentiments, au mysticisme. On voit donc qu’à travers cette caractérisations des deux sexes s’opposent le rationnel du coté des hommes, à l’irrationnel du coté des femmes. Les intuitions se trouvent être quelque chose de féminin, s’opposant à la raison.

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La pitié chez Rousseau

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Jean-Jacques Rousseau1ere référence : Charak André, « Pitié (p 43) », Le vocabulaire de Rousseau, Ellipses, 2002 [194 ROU]

Nous avons trouvé sous cette entrée une définition de la notion de « pitié » tel que l’entendait Rousseau dans l’ensemble de son oeuvre. Les oeuvres de Rousseau sur lesquelles l’auteur s’est appuyé se trouvent ci-dessous. Nous avons ensuite recherché dans ces mêmes oeuvres les textes faisant référence à la « pitié », et l’on trouvera ci-après un résumé de nos recherches.

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Jean-Jacques Rousseau, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes

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Jean-Jacques RousseauLe Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes fut publié par Rousseau en 1755 et est le résultat de la participation de l’auteur à une question posée par l’Académie de Dijon en 1753 qui était : « Quelle est l’origine de l’inégalité parmi les hommes et si elle est autorisée par la loi naturelle ? » Si avec son précédent Discours sur les sciences et les arts il était parvenu à remporter le concours en 1750, cette fois-ci, il échouera. Pourquoi ? Rousseau défend dans ce texte des hypothèses à contre-courant : la méchanceté de l’homme ne proviendrait pas d’un vice intrinsèque et fondamental, celui-ci étant naturellement bon. C’est la société qui vient au contraire le corrompre.

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