Articles pour le tag: Idéalisme

Fichte, Sur le concept de la Doctrine de la Science ou de ce que l’on appelle philosophie

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Johann Gottlieb FichteFichte, qui se qualifie lui-même d’admirateur de Kant, a toutefois pour ambition de dépasser certaines antinomies du kantisme. La Critique de la raison pure laissa en effet à l’état d’aporie trois problèmes fondamentaux : la question du fondement, l’exigence de systématicité, et le statut de la chose en soi. La lecture de la Critique de la faculté de juger laissa penser à Fichte qu’il pourrait y avoir une voie permettant de réconcilier, notamment, raison théorique et raison pratique, mais il jugea que Kant n’avait fait qu’effleurer cette solution dans cet écrit. Tout le travail de la Doctrine de la Science consistera à montrer en quoi il peut y avoir unité, totalisation absolue du savoir. L’extrait ici étudié cherchera à répondre aux questions suivantes, posées par Fichte lui-même : « Dans quelle mesure la Doctrine de la Science peut-elle être certaine d’avoir épuisé le savoir humain en général ? Quelle est la limite qui sépare la Doctrine générale de la Science et la science particulière qui est fondée par elle ? Comment la Doctrine générale de la Science se rapporte-t-elle en particulier à la logique ? Comment la Doctrine de la Science se rapporte-t-elle, en tant que science, à son objet ? » Lire la suite »

Le néoconservatisme économique

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G20On avait naguère désigné les rogue states comme cause profonde du dérèglement géopolitique. Parce que non fondés sur les règles les plus élémentaires de l’Etat de droit, des nations tels que l’Iran, la Corée du Nord, l’Afghanistan, l’Irak ou la Libye furent considérés comme constituant le terreau dans lequel s’enracinent toutes les menaces contre le monde libre – entendez l’Occident. En tant que cause essentielle, principale et principielle du mal, le renversement de ces régimes par les armes ou par d’autres moyens se justifiait, étape propédeutique à l’avènement de la démocratie universelle mondiale posée comme terme ultime par la néo-téléologie de la fin de l’histoire de Fukuyama.

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Réalisme épistémologique et déterminisme

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Ludwig WittgensteinLe déterminisme n’est pas une fatalité – si on ose ce mot. Il n’est fatal qu’en raison d’une conception épistémologique particulière, réaliste. Une première tentative pour s’en détacher fut celle de Kant, mais il n’est pas allé assez loin. Si le monde nouménal échappait au déterminisme – entendons aux catégories de l’entendement, au principe de causalité – le monde phénoménal restait lui soumis au déterminisme, aux lois. Il faudra attendre l’épistémologie du XXè pour que le détachement soit complet avec des auteurs comme Popper , Wittgenstein ou Poincaré, ou des philosophes comme Bergson. Ce dernier dit par exemple que la représentation du temps que nous avons, qui le géométrise, n’est pas le temps, que se le représenter en tant qu’étendue, c’est le dénaturer. Pour Popper, une loi devant par définition être réfutable, on sait par conséquent qu’elle ne dit pas le réel, qu’elle est plus une construction qu’un reflet fidèle du réel. Ainsi, notre connaissance du monde est nécessairement imparfaite.

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