Articles pour le tag: Coubertin

Masturbation et contrôle social

Sexus Empiricus 11 commentaires »

Diogène le CyniqueDans Le sexe en solitaire : Contribution à l’Histoire culturelle de la sexualité, Thomas Laqueur se pose la question de la masturbation, et notamment celle-ci : pourquoi a-t-on considéré, à un moment donné, que ça rendait sourd ? Entendons : pourquoi a-t-on tout fait, à un moment historique bien précis, pour considérer la masturbation comme une déviance, comme un fléau, comme quelque chose immanquablement corrélé à la folie, à la maladie, voire à la délinquance ?

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Où l’on découvre dans le musée d’histoire naturelle des signes d’un dessein intelligent, ainsi que les chaînons manquants de l’évolution

Pausanias le Périégète 5 commentaires »
Texte 6 sur 8 de Voyage aux Amériques

Night At MuseumLe musée d’histoire naturelle regorge de trésors. À une Amérique dont une partie est censée être fondamentaliste, évangéliste, créationniste, rétive à la science et à l’évolutionnisme, le AMNH expose des faits quant aux origines du cosmos, de la vie, de l’homme. Avec quelques ratés parfois, comme cette analogie pédagogique où la vielle thèse de l’intelligent design – chainon manquant entre la superstition et la raison – se glisse sournoisement (cf. photo), proposant les deux prémisses d’un syllogisme que le visiteur conclura de lui-même : il y a un architecte de l’univers. Cela ne doit très certainement choquer que très peu ce monde dans lequel les billets de banque partagent des symboles hérités de la franc-maçonnerie, sur lesquels on lit « In God We Trust. »
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Le Kriegspiel d’ovalie

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Le rugby à West Point

« Les sports ont fait fleurir toutes les qualités qui servent à la guerre : insouciance, belle humeur, accoutumance à l’imprévu, notion exacte de l’effort à faire sans dépenser des forces inutiles… Le jeune sportsman se sent évidemment mieux préparé à « partir » que ne le furent ses aînés. Et quand on se sent préparé à quelque chose, on le fait plus volontiers. »

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Le sportif et le politique : travail et paix sociale

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Une ancienne société gymniquePierre de Coubertin, observateur attentif de sa Belle Époque, expliquait le décollage de l’Angleterre par la mutation de son modèle social qui accordait une place croissante au sport. Convaincu que la seule manière de « rebronzer la race » française était d’en faire autant en son pays, mais craignant que ses compatriotes refusent de transpirer si une émulation internationale ne venait pas les y pousser, le Baron eut l’idée de ces Jeux Olympiques réunissant des athlètes de toutes les nations. Bien loin d’être une fin en soi, les Jeux ne constituaient qu’un simple moyen d’imposer plus aisément le sport et ses valeurs à la société.

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Le CIO ou la nouvelle papauté

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Les anneaux olympiquesCoubertin voulut remplacer une religion par une autre. La corruption – dans toutes les acceptations du terme – du CIO est comparable à celle de l’Église en son temps. Le CIO, organisme supranational, échappant aux règles politiques usuelles, est dans une position semblable à l’Église, au Vatican et aux Papes, position que critiquait tant Machiavel : influents sur la politique internationale, capables de souffler sur les relations diplomatiques.

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La stratégie olympique de Pierre de Coubertin

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Pierre de Coubertin2008, année olympique. Pierre de Coubertin, le rénovateur des Jeux, est à la fête. Pour tous, son humanisme ne fait nul doute. Coubertin, en 1896, a fait œuvre utile en restaurant l’esprit olympique qui s’était endormi depuis l’interdiction des Jeux par l’Empereur Théodose en 394. « Plus vite, plus haut, plus fort », « l’important est de participer » et autres maximes résument pour beaucoup l’essentiel de son projet hautement moral.

Pourtant, Pierre de Coubertin aspirait à bien plus qu’à la restauration des Jeux. À défaut d’être prophète, il se définissait comme un « éclaireur ». Il avait un projet ambitieux qu’il nourrissait depuis l’enfance : réformer la société par la pédagogie, réformer la pédagogie par le sport, imposer le sport grâce aux Jeux Olympiques. Pourquoi un tel dessein ?

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Hicham El Guerrouj, « Le sport, c’est très important »

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Hicham El GuerroujLe « site officiel du mouvement olympique », en un mot le site du CIO propose depuis peu le Olympic Personal Trainer. Il s’agit de vidéos où des sommités de l’histoire des Jeux, c’est-à-dire des ex-champions olympiques, répondent à certaines questions que tout sportif se pose. Comment améliorez-vous votre concentration ? Qu’est-ce que le sport apporte à la vie de tous les jours ? Comment transmettez-vous votre enthousiasme aux autres ? Comment surmontez-vous votre peur ? Comment vous préparez-vous pour les grandes échéances ? Comment choisir une idole, un modèle, quelqu’un à imiter ? Comment apprendre de ses échecs ? Comment perdre dans la dignité et gagner avec modestie ?

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Pierre de Coubertin et les Jeux nazis de 1936

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Pierre de CoubertinLe CIO est par certains comparé à une organisation presque mafieuse. Pour ceci, on ne peut qu’être d’accord. Le fonctionnement de cette institution est des plus opaques et critiquable, et le récent scandale de corruption des membres du CIO autour des JO de Salt Lake City de 2002 achève la démonstration.

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Sport, violence et éducation

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Pierre de CoubertinOn dit que le problème de la violence dans le sport (des sportifs eux-mêmes ou des spectateurs) est un problème éducatif. Que penser alors des vertus pédagogiques du sport ? Faut-il penser que l’on abandonne l’idéal éducatif du sport ? Qu’il ne suffit pas à éduquer ?

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Limites des fruits du travail sur la performance sportive

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Emile ZatopekSurentraînement. Voici la notion clef. On veut nous faire croire que lors d’une compétition, le vainqueur est celui qui s’est plus entraîné que les autres. Mais non. Le corps, chaque corps à ses limites. Un homme ne peut s’entraîner plus qui ne le peut. Au delà d’une certaine dose, l’entraînement subi a un effet négatif. C’est donc une erreur que de dire que si le deuxième est deuxième, c’est parce qu’il ne s’est pas assez entraîné. Probablement s’est-il entraîné le plus qu’il le pouvait. Aujourd’hui, l’entraînement est tellement scientifique que l’on peut être pratiquement sûr que chaque sportif s’entraîne à 100% de ses possibilités. Le temps où un Zatopek ou un Finlandais était capable de prendre de vitesse les autres parce qu’il avait découvert une nouvelle formule d’entraînement (interval training, fractionné) est révolu. Aujourd’hui, chacun est, du point de vue de l’entraînement, à armes égales.

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