Articles pour le tag: Guerre

Le Kriegspiel d’ovalie

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Le rugby à West Point

« Les sports ont fait fleurir toutes les qualités qui servent à la guerre : insouciance, belle humeur, accoutumance à l’imprévu, notion exacte de l’effort à faire sans dépenser des forces inutiles… Le jeune sportsman se sent évidemment mieux préparé à « partir » que ne le furent ses aînés. Et quand on se sent préparé à quelque chose, on le fait plus volontiers. »

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Le sportif et le politique : travail et paix sociale

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Une ancienne société gymniquePierre de Coubertin, observateur attentif de sa Belle Époque, expliquait le décollage de l’Angleterre par la mutation de son modèle social qui accordait une place croissante au sport. Convaincu que la seule manière de « rebronzer la race » française était d’en faire autant en son pays, mais craignant que ses compatriotes refusent de transpirer si une émulation internationale ne venait pas les y pousser, le Baron eut l’idée de ces Jeux Olympiques réunissant des athlètes de toutes les nations. Bien loin d’être une fin en soi, les Jeux ne constituaient qu’un simple moyen d’imposer plus aisément le sport et ses valeurs à la société.

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La stratégie olympique de Pierre de Coubertin

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Pierre de Coubertin2008, année olympique. Pierre de Coubertin, le rénovateur des Jeux, est à la fête. Pour tous, son humanisme ne fait nul doute. Coubertin, en 1896, a fait œuvre utile en restaurant l’esprit olympique qui s’était endormi depuis l’interdiction des Jeux par l’Empereur Théodose en 394. « Plus vite, plus haut, plus fort », « l’important est de participer » et autres maximes résument pour beaucoup l’essentiel de son projet hautement moral.

Pourtant, Pierre de Coubertin aspirait à bien plus qu’à la restauration des Jeux. À défaut d’être prophète, il se définissait comme un « éclaireur ». Il avait un projet ambitieux qu’il nourrissait depuis l’enfance : réformer la société par la pédagogie, réformer la pédagogie par le sport, imposer le sport grâce aux Jeux Olympiques. Pourquoi un tel dessein ?

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La Paix rationnaliste

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Théodore AdornoOn croyait, les Lumières, que la raison permettrait d’apaiser le monde. Mais le vingtième siècle à remis en cause ce verdict où les barbares n’étaient pas des bêtes incivilisées mais de froids calculateurs. On a même dit que les Lumières étaient la cause des désastres du funèbre du XXe siècle – Adorno et Horkheimer dans La dialectique de la raison. Cela conduit à glorifier l’irrationalisme. En somme, c’est un retour au romantisme.

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La raison peut-elle mettre fin aux conflits ?

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PeaceDans son Dictionnaire des idées reçues, Flaubert recommande à l’article « Guerre » de « Tonner contre ». Cette idée qu’il nous présente comme reçue semble en effet tout à fait l’être dans le sens où elle est admise par le plus grand nombre comme n’étant rien de plus que ce que recommande le plus humble bon sens, car qui y a-t-il en effet de plus condamnable que la guerre, ou même que les conflits en général? Si quelque chose mérite on ne peut mieux notre indignation, ce serait bien cela, car quoi de plus raisonnable que d’appeler, justement, à « se rendre à la raison »? On est en droit de se demander pourquoi Flaubert qualifie cette idée de reçue : penserait-il que tout pacifiste ne ferait en fait qu’écrire un épisode supplémentaire de Bouvard et Pécuchet qui, cette fois-ci, seraient casques bleus? Mais peut-être y a-t-il en fait comme un accent de pessimisme devant ce que Flaubert nous présente comme une idée reçue, car on aura beau « tonner contre » la guerre, est-ce cela qui l’arrêtera? Le fait que la raison puisse mettre fin aux conflits, ou tout du moins qu’elle désire y mettre fin, semble justement aller de soi, et là est peut-être, implicitement, l’idée reçue. Ainsi, nous sommes fondés à nous interroger sur ce fait : la raison peut-elle mettre fin aux conflits?

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Du pacifisme

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Tian’anmen Un des arguments principal des opposants à l’intervention militaire américaine en Irak fut de vouloir évacuer la guerre comme moyen permettant d’affirmer une décision politique, au profit de celle privilégiant la voie diplomatique, plus louable en apparence. En France, le ministre des affaires étrangères alors en place, Dominique de Villepin, et le président de la République, autrement dit le chef des armées, Jacques Chirac n’en dirent pas moins. Nous voulons ici discuter de la validité de cet argument, sans chercher à savoir si ceux qui l’ont brandi l’ont fait au nom d’une pure conviction en sa vérité, ou bien si plutôt ils l’ont fait en raison de ce qu’il permettait, à savoir, fournir un moyen fiable de compenser l’incapacité militaire en donnant la possibilité d’exister sur le plan international avec une certaine autorité morale. Car en effet, si l’on peut douter de la conviction qu’ont eu nos élites politiques, il n’en reste pas moins qu’un grand nombre de personnes eurent quant à elles une foi inébranlable dans cette affirmation, une foi quasiment religieuse, au point que l’on puisse presque interpréter les nombreuses manifestations pacifistes ayant eu lieu comme de vastes communions humaines voulant faire converger l’humanité vers un idéal de paix, annonçant un absolu paradisiaque devant prochainement s’accomplir ; or c’est justement cet argument, vieille résurgence de la pensée hippie que l’on peut résumer en « faites l’amour pas la guerre », que nous voulons critiquer pour voir ce qu’il autorise et quelles en sont les limites.

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ChIrak

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Jacques ChiracAlors que pour toute personne digne de raison, le renversement du régime de Saddam Hussein en Irak semble tout à fait légitime, notre président Jacques Chirac n’a de cesse de répéter qu’il s’opposera à toute intervention militaire en Irak.
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L’Irak en bref…

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Saddam Hussein1958, coup d’état et chute de la monarchie. Rapprochement de la RAU (Républiques Arabes Unies)

1963, coup d’état et parti Baas au pouvoir (Abd al-Salem Aref).

1964, république démocratique et socialiste, soutien à la RAU.

1966, Abd ad-Rahman (son frère) lui succède après sa mort (accident d’hélicoptère).

1972, basculement vers le communisme et l’Union Soviétique (traité d’amitié).

1973, opposant à la Paix avec Israël, guérilla kurde ravivée.

1975, déplacement des populations Kurdes après un accord avec l’Iran passé par Saddam Hussein (numéro 2 du régime).

1979, Saddam Hussein succède au général qui impose un pouvoir personnel et népotique. Rupture avec le parti communiste. Lire la suite »