Emmanuel Kant Il semble qu’aujourd’hui dans nos universités, ou du moins auprès de certains de nos professeurs, Kant ait prit la place qu’occupait jadis Aristote pour les scolastiques. St Thomas se référait toujours au « Philosophe », désignant par là Aristote, parfois même sans y faire explicitement référence ; on retrouve parfois ce mécanisme aujourd’hui. Se pose-t-on une question ? On cherche alors dans les critiques, dans les métaphysiques s’il n’y aurait pas quelque chose, quelque chose de défini ou même de définitif.

Cette tendance est toutefois dépassée par certains penseurs qui n’hésitent pas à remettre en cause « le vieux Kant », comme l’appelait Nietzsche. En font partie, par exemple, certains épistémologues rejetant la notion d’a priori, ou les moralistes rejetant les impératifs catégoriques.

Cependant, un problème se pose. Schopenhauer s’indignait de voir certains des philosophes post-kantiens (au sens chronologique, où ceux-là ont pensé après Kant) faire comme si la Critique de la raison pure n’avait jamais été écrite, ou bien déformer son contenu, et ainsi faire comme la colombe platonicienne s’envolant dans le ciel des Idées où rien ne se trouvait pour s’appuyer. La question est donc : comment considérer le kantisme ? Peut-on le voir comme un point d’Archimède sur lequel on pourrait s’appuyer ? Ou bien ne doit-on prendre sa doctrine que comme un moment parmi d’autres dans l’histoire de la philosophie ?

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