Lorsque je lis Romain Gary, parmi mille sensations et morceaux d’intelligence, j’ai l’impression d’un mélange de Nietzsche et de Levinas : méfiance vis-à-vis du Moi, éloge du féminin, etc.
Dans mon panthéon personnel Gary est au sommet. Il a même quelques pouvoirs. Ainsi, il donne du sens aux propos apparemment abscons du philosophe juif [1], ou rend sensible à la profonde gentillesse comme à la réelle générosité qui anime les écrits de Nietzsche — qui, tel que je le lis, n’est pas un méchant mais un gentil, un Gary plus fou, plus métaphysicien. Ces penseurs font partie du même giron, que je ne maîtrise pas encore assez.
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