On se souvient que Jonathan Swift, l’auteur des Voyages de Gulliver, avait fait paraître en 1729 une Modeste proposition pour empêcher les enfants des pauvres d’être à la charge de leurs parents ou de leur pays et pour les rendre utiles au public [1]. Dans ce texte, Swift défendait l’idée que les enfants des pauvres puissent servir d’aliment pour les riches, afin d’enrayer la spirale malthusienne de la surpopulation les menant directement à la misère. Le cannibalisme, l’anthropophagie des plus pauvres par les plus riches se montrait une solution possible à la question sociale.
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