Articles pour le tag: Amour

Bigarrure, lumière et merveilleux

Cinéma, Non classé Pas de commentaire »

Dans Les Visiteurs du soir le combat du diable contre l’amour est visible physiquement et sensiblement.

Le contraste entre jeux de teintes et pleine lumière donne à voir la guerre menée par le fantastique au merveilleux. Cette guerre est conduite par un diable maître des images et des discours. Jamais (ou si peu !) entravé par la lumière ou les déclarations des hommes, il obtient et façonne les images qui lui plaisent.

Mais le diable demeure impuissant face un son. Il l’entend, il l’explique, il l’écoute. Puis, il s’efface. Le battement uni des cœurs amoureux marque et produit la victoire de l’amour, et celle du merveilleux.

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Le diable est-il privé d’amour ?

Cinéma, Non classé 4 commentaires »

Les Visiteurs du soir raconte l’histoire d’un amour qui échappe au diable, et d’un diable à qui l’amour échappe.

Pourtant, au début du film, le diable est à la manœuvre…

« … Or donc,
en ce joli mois de mai 1485
Messire le Diable
dépêcha sur terre
deux de ses créatures
afin de désespérer
les humains…
(Vieille légende française du XVe Siècle) »

Livre d’ouverture

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Petit propos sur les amours macroniennes

Choses dites, choses vues, Société 4 commentaires »

Une tendance existe : face à l’extraordinaire, en chercher les propriétés propres, et tenter de l’expliquer. C’est parce qu’il est ce qu’il est, que Macron a pu gagner.

Face à l’extraordinaire, en cherchant les propres, certains retrouvent des caractéristiques bien connues de leurs esprits. Ils sont savants. Mais les propres ne sont plus découverts, ils sont déjà là, reconnus ; alors se lance l’analyse. Automatique.

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La merveillitude des choses

Art, Philosophie 2 commentaires »
Texte 1 sur 2 de Les mythes pour les nuls

MarylinLorsque j’étais petit, je valorisai deux fois les mythes. Enfant je m’attachai au merveilleux (combien je lisais ce dictionnaire de mythologie, et plus tard Dragon Ball ou Batman).

Ado, je pris les civilisations antiques pour des ados – pour des êtres préoccupés de vérité sans en être maîtres, et se racontant des histoires en attendant de savoir. Les ados se racontent mythes et légendes à propos des filles parce qu’ils ne savent pas (mais sait-on jamais ? veut-on savoir ?) ; les civilisations passées se racontaient mythes et légendes en guise d’hypothèses, et en attentant une science qu’elles n’avaient pas.

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Le caractère morbide de l’incohérence des autres (PIQSOU n°3)

Philosophie, Société Pas de commentaire »

Les PIQSOU 3 : Passantes, passants, en attendant d’achever le récit féerique d’un monde où la sidération fonctionne à l’explosion (car les étoiles jouissent d’explosions solaires), voici une petite considération esthétique et politique. Si les PIQSOU n’y apparaissent pas encore, s’y pointe déjà leur contraire le plus exact, j’ai nommé l’humour. Car une bonne façon de manquer d’humour, c’est de montrer sa supériorité face aux incohérences de l’autre.

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Où l’on risque les foudres de l’animalus cinephilo-technophilis en exécutant une apologie d’Interstellar

Cinéma, Sciences & techniques 26 commentaires »

Il nous faut de l’exercice. Or un objet exerce en attendant de réfléchir au nécessaire, et entretient les disputes comme si l’affaire était d’importance. Cet objet, occasion d’une lutte sans merci entres les esprits nus, c’est l’art. Les cons s’y fâchent, les Latins s’y amusent, les Allemands s’y éduquaient. Tout me va. Voilà pourquoi, par pur plaisir de la dispute (davantage que par volonté de vous révéler les beautés cachées du monde et de l’esprit humain)[1], je vous invite à causer un peu d’Intersellar, de Christopher Nolan. Lire la suite »

Pourquoi il est mieux de séduire les cougars

Choses dites, choses vues, Sexus Empiricus 9 commentaires »

Benjamin Franklin est surtout connu pour avoir inventé le paratonnerre. Accessoirement, il l’est aussi pour avoir participé de façon active à la naissance des États-Unis, ayant aidé Thomas Jefferson à rédiger la Déclaration d’indépendance, et l’ayant même cosignée. Un poil raillé par Max Weber comme incarnant de façon presque caricaturale le fameux « esprit du capitalisme [1] », ce dernier lui a bien rendu, puisque c’est son portrait qui figure sur les billets américains du montant le plus élevé, ceux de 100 $.

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Comment Martin (Heidegger) a pécho Hannah (Arendt)

Philosophie, Sexus Empiricus 3 commentaires »

On se souvient que Martin (Heidegger) avait « un piège à fille, un piège tabou, un joujou extra, qui fait crac boum hu : les filles en tombent à ses [mes] g’noux » (© Jacques Dutronc Jacques Lanzmann). Cette arme, c’était une lettre d’amour type que Martin n’hésitait pas à envoyer à toutes ses conquêtes, ce qui énervait beaucoup sa femme Elfride.

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Retour sur l’affaire Bernard-Henri Lévy contre Jean-Baptiste Botul, un site de rencontres et Gainsbourg

Choses dites, choses vues, Cinéma, Sexus Empiricus Pas de commentaire »

Serge Gainsbourg (vie héroïque)Notre semaine fut principalement marquée par trois choses : l’affaire Bernard-Henri Lévy contre Jean-Baptiste Botul, un site de rencontres et Serge Gainsbourg.

Concernant le premier point, remarquons tout d’abord qu’il existe un site partisan de notre « nouveau philosophe », lequel est cependant désormais de moins en moins jeune : La Règle du jeu. En effet, comme on peut le découvrir en cherchant un peu, le directeur n’est nul autre que Bernard-Henri Lévy, et l’un des conseillers Jean-Paul Enthoven, entre autres père de son ex gendre. Dès lundi et le début de la polémique, on y retrouvait en avant première le « bloc notes » de BHL paraissant habituellement dans Le Point en fin de semaine, où il prenait le parti d’en rire, de reconnaître s’être fait piégé : Vive Jean-Baptiste Botul !

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Dans le Toi vers Dieu

Doxographies, Sexus Empiricus 7 commentaires »

Martin HeideggerL’état de fait a été brisé par le fait d’origine – non pas de manière telle qu’une irruption du fait d’origine eût jamais été possible au sein de l’état de fait dominant. L’état de fait a été pour ainsi dire contourné quasiment comme s’il n’existait pas et l’ipséité rencontrée de manière élémentaire par le biais d’un chemin originaire nouveau. Le « Toi » de ton âme aimante m’a rencontré.

L’expérience de cette rencontre a été le commencement de l’irruption de mon ipséité la plus propre. Le fait de t’appartenir, à « toi », de manière immédiate, sans pont aucun, m’a mis en possession de moi-même.

Être nouveau, vivant, et ancien état de fait ont, dans un premier temps cherché à se compenser, la strate de l’état de fait, qui pesait de toute sa pesanteur propre, ne pouvait être mise d’un coup à l’écart. Des influences cachées de son type singulier continuaient à proliférer, et ce n’est que lentement que ses morceaux réduits en miettes en tombaient. – À ce moment-là l’expérience fondamentale du « Toi » est devenue une totalité dont les flots traversaient l’être-là… L’expérience fondamentale d’un amour vivant et d’une confiance véritable a conduit mon Être à se déployer et à croître. Elle a eu un effet créateur au sens que les types de comportement du travail intérieur, qui ne souhaitaient rien d’autre au départ que retourner vers le fait d’origine spirituel – ont fait irruption en partant de l’origine.

Heidegger, « Ma chère petite âme », Lettres à sa femme Elfride (1915-1970), Seuil, p. 406-407.

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