Articles pour le tag: Ethique

Panenthéisme

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Baruch SpinozaLe terme fut créé en 1828 par Krause pour désigner son propre système dans System der Philosophie. Il désigne initialement les doctrines voulant signifier que tout est en Dieu, en opposition au panthéisme pour lequel tout est Dieu. Il semble toutefois que le terme fut employé dès le XVIIIe siècle par Jacobi ou même par Renouvier.

Par la suite, certains historiens de la philosophie ont utilisé ce terme pour distinguer certains systèmes d’autres. Ainsi, pour Guéroult, le système de Spinoza n’est pas panthéiste mais plutôt panenthéiste. Cela se réfère à un passage de l’Ethique, I, proposition 15 où Spinoza dit effectivement que tout est en Dieu. En revanche, pour d’autres, Spinoza reste panthéiste.

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Emmanuel Kant, Fondation de la métaphysique des moeurs – L’autonomie de la volonté comme principe suprême de la moralité

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Emmanuel Kant Le texte étudié ici est issu de la deuxième section (« Passage de la philosophie morale populaire à la métaphysique des moeurs ») des Fondements de la métaphysique des moeurs de Kant, et est intitulé « L’autonomie de la volonté comme principe suprême de la moralité ». Ce texte écrit fin 1784 et publié l’année suivante est annoncé dans la fin de la Critique de la raison pure, écrite en 1781 (pour ce qui est de sa première édition). En effet, après sa monumentale critique de la métaphysique, qui fut même une critique de la philosophie en général, Kant annonce dans ce même ouvrage deux métaphysiques (métaphysique devant être ici entendu dans le sens kantien) : une de la nature, et une des moeurs. La métaphysique des moeurs, d’une manière générale, est donc l’équivalent de la métaphysique de la nature. Kant publiera cette dernière en 1786 sous le titre des Premiers Principes métaphysique des sciences de la nature. Paradoxalement, la métaphysique des moeurs, commencée avant, ne s’achèvera quant à elle que bien plus tard. Il faut en effet inclure dans cette entreprise les Fondements (texte qui nous occupe ici), l’Introduction, la Doctrine du droit et la Doctrine de la vertu, cette dernière achevant ce projet en 1797. Près d’un quart de siècle pour mener à bien ce travail, c’est dire que la morale revêtait pour Kant une importance toute particulière, d’autant plus que nous n’avons pas ici comptabilisé les autres ouvrages qu’il put rédiger sur ce même sujet.

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Emmanuel Kant, Fondation de la métaphysique des moeurs – Des impératifs

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Emmanuel Kant La spécificité de la règle pratique que Kant énonça est qu’elle est, nous dit-il, un « impératif » : « la volonté de tout être raisonnable y est liée comme à une condition nécessaire ». Qu’est-ce qu’un impératif ? « La représentation d’un principe objectif, en tant qu’il est contraignant pour une volonté, se nomme un commandement (de la raison), et la formule du commandement se nomme un impératif » écrit Kant au début de sa deuxième section. Tous les impératifs sont alors soit hypothétiques, soit catégoriques. Les premiers énoncent un commandement en vue d’une fin qui est soit possible, auquel cas ce sont des règles d’habileté et sont problématiquement pratiques, soit réelle, auquel cas ce sont des conseils de prudence et sont assertoriquement pratiques. Les seconds, qui obligent expressément, sont des commandements, des lois et sont apodictiquement pratiques.

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