Comment faire du pognon grâce à Internet et avec un peu de philosophie
Alors que Wikileaks fait actuellement trembler la géopolitique mondiale par la révélation de documents diplomatiques brûlant tombés sous la main de Julian Assange[1] on ne sait comment, Morbleu ! vous dévoile en exclusivité une conversation tenue entre deux des piliers [2] de sa rédaction qui fut interceptée par ses propres services, et qui fera à coup sûr autant trembler le monde que ce qui fait actuellement suer les ambassades.
Oscar – C’est impressionnant. Il semble qu’aujourd’hui, il faille faire du développement personnel pour faire de l’argent, si l’on en croit ce site. Pour la philosophie, il s’agit là sans doute d’une excellente reconversion. Il faut que je trouve des associés.
Luccio – Moi, je ne fais pas coiffeur. Enfin pour le moment, tant que je m’imagine que ce peut être intéressant et reposant [4] d’être professeur au lycée.
Oscar – Il ne s’agit pas de faire coiffeur. Et tu me déçois sincèrement avec ces histoires de lycée. Je te parle de quelque chose pour faire du pognon, et toi tu restes dans des trucs idéalistes et républicains. L’émancipation, et toutes ces conneries.
Luccio – T’es con. Mais si t’as un projet pour faire du pognon et qui ne soit pas trop chronophage, je peux t’aider.
Oscar – La personne du site précédent dit faire 14 000 EUR par mois avec un blog où il donne apparemment des comptes-rendus de livres de développement personnel. 17000 abonnés au flux RSS, rien que pour cela. Balèze. Morbleu ! ça tourne à à peu près 16 930 lecteurs de moins…
Luccio – Et ben ! Et d’où il sort tous ces revenus ?
Oscar – Apparemment, il a fait fructifier le succès de son blog en créant plus ou moins une société, et il donne un genre de coaching ou de formation auprès des entreprises. « Mon programme de formation Agir&Réussir génère environ 14 000 € de revenus mensuels ! », dit-il crânement. Ça y est : comme dirait Achille Talon après une déconvenue irritante avec Lefuneste, je suis énervé. Aujourd’hui, il faut faire du développement personnel. C’est ça le créneau.
Luccio – Mais c’est peut-être une arnaque. Il te propose sa méthode pour à ton tour arnaquer le chaland !
Oscar – En soi, le développement personnel, c’est déjà une belle arnaque.
Luccio – Ou bien alors, il s’agit vraiment de cela : les gens voient qu’ils gagnent des sous, que c’est une preuve, un peu comme dans Little Miss Sunshine. Et bien tu sais quoi ? Il faut être encore plus spinoziste, et bosser pour Afflelou.
Oscar – Amusant cette blague. [5] Reste que pour être lu, sur Morbleu !, il faudrait écrire des trucs comme ça, comme ce texte sur le sommeil polyphasique. Et ainsi, gagner du pognon. Mon bon Luccio, crois-moi : le truc d’avenir, c’est le coaching, le développement personnel, et toutes ces choses du genre. Je veux dire : le truc d’avenir pour faire du pognon.
Luccio – J’ai compris que c’était l’avenir pour le pognon. Et aussi peut-être pour la secte.
Oscar – Bof, l’accusation de secte, elle est facile hein ! Cependant, l’autre jour dans Zone Interdite, ils parlaient de ces gens en entreprise qui se font payer des formations avec le DIF pour la gestion du stress, dans des trucs un peu occultes comme ça. C’est une véritable niche.
Luccio – Sur le sommeil polyphasique, le mec à 20 ans, il dort pas depuis 2 mois, et il dit que c’est une méthode. C’est puissant !
Oscar – Et oui ! Moi je me suis arrêté de lire ce texte après le titre. Mais ça m’a fait repenser que, depuis quelques temps, je voulais faire un article sur Morbleu ! au sujet du training autogène de Schultz. Je vais peut-être accélérer sa sortie du coup. Et puis aussi parler de Marc-Aurèle. Car Marc-Aurèle, c’est de vraies leçons de vie quand même ! Le mec, il utilise le stoïcisme pour être mieux empereur. Je pense que dans l’entreprise, il doit être vraiment possible de recycler cela ! Enfin, en fait, on peut peut-être pas. Mais avec un peu de rhétorique, on arrive à tout.
Luccio – Moi je trouve fou qu’on soit stoïcien sans parler des chrétiens. [6]
Oscar – Marc-Aurèle les brûle. Mais on s’en fout des chrétiens. L’important mon ami, c’est que les coach en développement personnel, c’est les sophistes d’aujourd’hui ! Alors, soit tu acceptes de devenir Protagoras, et tu fais du pognon ; soit tu fais Socrate au Lycée [7], et tu finis empoisonné. Sauf qu’aujourd’hui, ce n’est plus de la cigüe qu’on te fait boire, mais de l’acide qu’on te jette dessus.
Luccio – Protagoras, il serait prof à la fac, ou alors (ou même en même temps) consultant dans un comité d’éthique… Et il aurait un pote qui serait vraiment un chercheur qui cherche, à qui il dirait : ben si ça t’amuse, continue ! Mais en aucun cas il ne serait coach.
Oscar – En passant, c’est amusant cette petite conversation. Si quelqu’un avait l’idée de reprendre le tout, et de le mettre sur Morbleu !, ça le serait encore plus. Reste que je t’accorde que Protagoras ne ferait peut-être pas coach. Mais Gorgias ou Hippias, par contre, oui !
Luccio – Si cette conversation se retrouve sur Morbleu !, ça fera un peu CGB. Au moins, ça aura le mérite de montrer ton énervement.
Oscar – Au moins, ça fait un article vite fait. Et comme maintenant Morbleu ! se vend au Grand Capital, c’est bien d’un point de vue rentabilité. Vite fait, et surtout – grâce à la qualité des intervenants – bien fait !
Luccio – Et là, ça te fait une bonne conclusion. [8]
Oscar – On coupera peut-être des morceaux quand même.
Luccio – Oui. De toute façon, ça sera court, et l’occasion de développer. En tout cas, c’est triste que le nombre de commentaires sur Morbleu ! ait diminué. Mais quand on aura reparlé d’Onfray, peut-être [9] que ça reviendra. Sinon, on commentera le passage de Onfray et de Nabe chez FOG, ainsi que la médiocrité de Fourest. Il faudra faire du people !
Oscar – Il y a évidemment de nombreux lecteurs de Morbleu !. Mais peu commentent, certainement par peur de passer pour ridicules fasse à des articles si intelligents. Alors qu’en fait, nous sommes encore plus cuistres. [10] Reste que le people, en effet, ça marche bien. Et puis le cul, aussi – à en croire les statistiques.
Luccio – Oui. J’ai vu un truc que tu n’as pas publié, avec un titre du genre : « la chatte des petites filles ». Pas très bien, ça… [11]
Oscar – En tout cas, Morbleu ! parait tout de même mieux marcher que L***. Sacré R*** tout de même. [12]
Luccio – R***, quand il aura un boulot de coach, il s’en foutra que L*** ne fonctionne pas. Mais c’est dommage. Il y a des trucs biens sur L***.
Oscar – Certes oui. Je ne dis pas le contraire.
Luccio – En fait, faudrait lui proposer de l’héberger, et lui refuser un texte sur deux. Pour qu’il se sente inférieur et file du fric. Moi, en tout cas, tu sais que je ne te donnerai jamais rien.
Oscar – Effectivement, ça, c’est aussi un moyen d’être publié. Pardon. De faire du pognon. Et c’est un peu ce qu’il se passe [13], lorsque des gens font des articles sponsorisés – en gros, de la publicité.
Luccio – Pardon ? Moi, je veux bien des sous de Gallimard pour faire la promotion de la bonne traduction de Spinoza.
Oscar – Et bien, par exemple, les blogs de mode ou de nouvelles technologies, quand un produit d’une marque sort, le marketing contacte certains de ces blogueurs [14], et leur tient à peu près ce langage : « ce serait bien – en échange d’une certaine somme – que vous disiez du bien de ce produit sur votre blog, tout en faisant comme si ça venait sincèrement de vous, et qu’on vous avait rien demandé. » Ils n’écrivent évidemment pas l’article : comme ils demandent cela à plusieurs blogs différents, ça ferait nécessairement un peu suspect de retrouver le même texte à l’identique, avec seulement quelques nuances. Je crois qu’avec les produits culturels, comme par exemple peut-être le dernier Marc Lévy, il existe la même chose. C’est ça, le webmarketing. Toujours est-il que je ne me sens pas encore prêt à dire du bien d’un livre de BHL. Quoique.
Luccio – Tout cela est très bien, mais je dois y aller. Je vais essayer de voir un peu ce qu’il y a à lire dans la Poétique de ce bon Aristote.
Oscar – Essaie d’y trouver des trucs applicables au développement personnel.
Luccio – Je m’y emploie.
*
De la guerre en philosophie de Bernard-Henri Lévy est un ouvrage salutaire et courageux. L’auteur, malgré le prestige de sa position, n’a pas craint de se risquer courageusement contre vents et marées dans la réhabilitation de ce philosophe trop méconnu qu’était Jean-Baptiste Botul. Texte issu d’une conférence prononcée devant un public de normaliens qui n’y trouvèrent évidemment rien à y redire tant la démonstration était sans appel, ce livre pionnier relancera à coup sûr les études botuliennes. Après le linguistic turn dû à Wittgenstein qui bouleversa la philosophie occidentale, sans doute assisterons-nous à un botul turn, par la grâce de Bernard-Henri Lévy.
Pour approfondir, ce produit disponible chez un libraire de proximité, éthique, responsable, durable et équitable : |
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[1] Devant lequel tout le monde s’extasie béatement.
[2] Voire les deux seuls piliers. [3]
[3] L’un des deux piliers étant tout de même beaucoup plus robuste que l’autre – force est de constater.
[4] Traduit l’anglais « cool ».
[5] À la relecture de cet entretien, Oscar confiait en fait ne l’avoir peut-être pas très bien saisie. Ou alors était-ce parce que Spinoza polissait des verres de lunettes.
[6] Déclarait Luccio tout bonnement, oubliant que Zénon de Citium avait vécu trois siècles avant l’arrivée de notre Seigneur.
[7] Alors que tout le monde sait bien qu’au Lycée, ce n’était pas Socrate qui tenait cours, mais Aristote.
[8] Déclarait Luccio naïevement, croyant que ça allait s’arrêter là.
[9] Oui, peut-être.
[10] Nous sommes mêmes tous des cuistres allemands.
[11] Comprenne qui pourra s’il n’est pas bien d’écrire sur les chattes des petites filles, ou au contraire s’il n’est pas bien de ne pas publier une telle littérature.
[12] Il s’agit d’une sorte de concurrent/collègue/confrère dont nous ne divulguerons pas l’identité. Du moins, pas aujourd’hui.
[13] En fait, non. Ou alors juste un peu.
[14] On les appelle des influençeurs. Oui.
2 décembre 2010 à 18:00 Olivier Roland[Citer] [Répondre]
Bonjour,
Je suis l’auteur du site dont il est question dans votre article, et j’ai remarqué plusieurs erreurs :
Il s’agit avant tout de chroniques de livres de business, dont une bonne partie provient du Personal MBA, qui est une liste de 99 livres dans 24 catégories très diverses. Le développement personnel n’est qu’une de ces catégories.
La liste complète est disponible ici :
http://personalmba.com/best-business-books/
Votre analyse est donc quelque peu réductrice, et superficielle.
Non. J’ai créé ma première entreprise il y a 10 ans, à 19 ans, dans les services informatiques. Ensuite j’ai créé une deuxième entreprise pour accompagner le succès de ce blog. La formation que je vend, Agir et Réussir, a été créée après un sondage auprès de mes lecteurs : quand je leur ai demandé comment je pouvais les aider, nombreux m’ont répondus « je veux créer mon entreprise mais je remet toujours mon projet au lendemain ».
Comme j’avais une expérience de 9 ans en tant qu’entrepreneur, et de 8 ans dans le milieu de la création d’entreprises sur Lille, j’ai décidé de créer cette formation, afin d’aider toutes ces personnes à dépasser leur procrastination et à réussir à créer leur entreprise.
Comme je l’ai dit dans la vidéo, j’ai révélé mes revenus uniquement pour montrer aux autres que c’est possible. j’ai ensuite fait une série de vidéos gratuites pour montrer à tous ceux que cela intéresse comment créer et développer un blog à succès :
http://blogueur-pro.com/debutants-commencez-ici
Donc je ne voulais pas vraiment me vanter, même si je suis fier du résultat ! Après, libre à vous de me faire un procès d’intention.
Cette déformation des propos de Thibault est incroyable. On voit que vous n’avez pas lu l’interview. Voici ce qu’il déclare :
C’est un peu différent de ce que vous insinuez, non ?
Enfin, je suis étonné par votre point de vue sur le développement personnel, et par le court paragraphe sur le stoïcisme.
Il y a du bon et du moins bon en développement personnel, comme il y a du bon et du moins bon en philosophie.
J’aimerai savoir : quelle est votre définition du développement personnel ? Et quelle est votre définition de la philosophie ?
Je considère le stoïcisme comme une excellente philosophie pratique, qui a de nombreux points communs avec le développement personnel. Elle est courte, sincère, va droit à l’essentiel, et nous propose des principes de vie applicables et toujours modernes, pour la plupart. J’apprécie particulièrement Sénèque et De la briéveté de la vie.
J’aime aussi Montaigne, pour son indépendance d’esprit et son coté expérimentateur qui rend sa philosophie si pratique. J’estime que lire ces deux auteurs est une démarche de développement personnel, tout comme lire Steve Pavlina, Earl Nigthingale ou Jim Rohn. Ces noms vous sont-ils connus ?
Si non, vous ne pouvez pas parler de développement personnel en âme et conscience, puisque vous n’avez pas lu les livres des meilleurs auteurs en la matière. Mais si vous avez lu Sénèque ou Epictète, vous avez un bon aperçu de ce qui compose les bons livres de développement personnel.
J’ai l’habitude de dire que 95% des critiques quand on devient un personnage public dans le blogging proviennent de personnes qui n’ont pas lus nos articles, ou alors très superficiellement.
J’en ai malheureusement encore la preuve ici, car je ne peux pas croire étant donné les erreurs que j’ai relevé plus haut que vous avez lu avec attention mes articles ni prit la peine de faire une réelle analyse de ce que j’écris, de ce que je propose, avant de donner votre avis.
Vous semblez féru de philosophie, et vous aviez donc là l’occasion de montrer que ce n’est pas un passe-temps inutile et bien un principe que vous vivez au jour le jour, en montrant une pertinence dans votre réflexion, votre ouverture d’esprit, et vos arguments.
Ce n’est malheureusement pas le cas, étant donné la superficialité des passages que j’ai cité, et c’est bien dommage. Je ne sais pas quelle est votre définition de la philosophie, mais si c’est « amour de la sagesse », alors aujourd’hui vous n’avez pas montré votre amour.
2 décembre 2010 à 19:08 Luccio[Citer] [Répondre]
1 concept : le polisseur/fabricant de lunettes,
et 2 réalités bien distinctes sous ce seul concept :
– celui qui est opticien pour faire du pognon
– celui qui polit des lunettes pour être indépendant et qui ne tient pas à être riche(et qui renonça à sa part d’héritage)
Donc c’est paradoxal et inattendu, donc drôle (à en croire Schopenhauer et moi).
Alors, a fortiori, bosser pour afflelou afin d’être plus spinoziste (détaché vis-à-vis de l’argent), ben c’est paradoxal et inattendu (mais pas dit que tout le monde rigole).
3 décembre 2010 à 17:15 Oscar Gnouros[Citer] [Répondre]
Merci pour ce droit de réponse particulièrement éclairant, et justifié : en effet, je reçois comme fondés une bonne partie des griefs que vous opposez, pour la plupart justifiés. Car effectivement, il y a beaucoup de mauvaise foi, d’ironie et même de méchanceté, bref, de passions tristes dans cet entretien. Qu’il y eut de l’emportement, des excès, et peut-être un manque de lecture attentive de votre œuvre blogolistique, empêchant de circonscrire adroitement votre intention et de lui rendre justice, voilà qui ne peut se nier. Et au passage, je vous accorde que l’internaute – je me reconnais comme tel – ne lit que trop superficiellement ce sur quoi il tombe sur la toile : des études ont été faites là-dessus, et en bon professionnel des nouveaux médias, vous devez évidemment les connaître.
Surtout, il est peut-être vrai que ce de quoi il est question essentiellement dans cet entretien – à savoir, comment faire de l’argent en recyclant à la mode du jour des vieilles sagesses millénaires pour ceux qui ont séché les cours de philosophie l’année du BAC – ne vous concerne pas directement : vous vous situez dans une niche un peu différente (le personal MBA, si j’ai bien compris). En fait, n’y voyez surtout pas insulte, mais quoique vous soyez cité ici centralement, vous avez été davantage un déclencheur de ce médiocre mais passionnant dialogue, un exemple s’avérant au final peut-être parfaitement inadéquat en bien des aspects à la thèse exprimée.
Reste que la façon dont sont exposées les quelques thèses dans notre entretien laisse sans aucun doute poindre une dimension un peu cynique, hostile, ou au moins critique et circonspecte fasse à votre activité. En fait, je veux ici nuancer et préciser que je ne vous en veux en aucun cas de réussir à faire de l’argent avec votre seconde entreprise, que ce que vous y faisiez s’appelle accompagnement entrepreneurial, développement personnel, coaching, philosophie pratique appliquée post-montaignienne ou ce que vous voulez. Je suis le premier à défendre l’idée que les sciences de l’homme et de la société, que les livres et leur lecture peuvent avoir une application concrète décisive y compris dans le monde professionnel. Je salue au contraire ce nouveau marché où nos étudiants en sciences humaines échouant aux concours de recrutement du secondaire ou à l’obtention d’un contrat doctoral pourront se recycler aisément, permettant ainsi de parvenir à une baisse substantielle du nombre des chômeurs très diplômés (et donc à un allégement de leurs indemnités, et donc à une diminution des impôts et prélèvements sociaux, et donc à une augmentation du pouvoir d’achat, et donc à une hausse de la consommation, et donc à une hausse de la croissance, et donc à une amélioration du niveau de vie pour chacun, et donc à un meilleur monde).
Vendre un tel savoir ne date pas d’hier : les sophistes le faisaient, et Platon les critiquait. Pour ma part, je m’en garderais bien. D’une part parce que, comme ce fut déjà dit avec lourdeur et insistance, ça peut permettre de faire du pognon ; d’autre part parce que ce peut-être, au final, vraiment utile pour certains (ne négligeons pas ce paramètre).
La seule critique que j’y trouverais pourrait être d’ordre éthique, et pour tout dire, onfrayenne : de même qu’Onfray critique les psychanalystes en disant qu’ils bâtissent leurs millions en vendant de fausses subtilités à des personnes pensant en avoir besoin alors qu’un travail philosophique véritable qu’ils réaliseraient par eux-même pourrait les dispenser d’enrichir ces vils gens, le coach vend souvent une pseudo-science, ou au mieux une proto-science, que l’on pourrait acquérir sans eux si l’on s’en donnait la peine. En ce sens, il faut saluer votre militantisme de l’autodidactisme avec lequel je suis plutôt d’accord, qui permet de s’émanciper des tutelles du coach (je désigne par « coach », faute de mieux, toute personne se prétendant capable d’accompagner sur la route d’un certain domaine quelqu’un pensant en avoir besoin). Et c’est là toute la contradiction sur laquelle se fonde ce métier : enseigner à ce passer à terme de l’enseignant.
PS: pour ce qui est du sommeil polyphasique, je laisse la place à Luccio, puisque je crois que c’est davantage lui qui avait des objections.
4 décembre 2010 à 18:21 Luccio[Citer] [Répondre]
Bonjour,
alors, à propos du sommeil polyphasique, il conviendrait sans doute de s’excuser un brin… mais c’est toutefois c’est la partie du dialogue la plus proche de la réalité : disons que je reconnais mes torts dans le soupçon de la tactique commerciale de l’arnaque pyramidale, mais pas dans ma méfiance de votre présentation de la sieste.
L’extrait que vous proposez pour corriger mes propos (situé au début de l’entretien avec votre témoin) indique l’absence de prétention scientifique, ou d’intention de convertir. Mais ensuite, votre témoin explique comment il faut mesurer ses phases de sommeil pour appliquer les conseils de la polyphasie diurne et nocturne. Il y a bien une méthode qui lui permet d’économiser du temps de sommeil.
Et si nous ne sommes pas en face d’un évangéliste, voilà au moins un martyr (un témoin). Par ricochet vous voilà affublé du rôle de Saint-Paul : le propagandiste intéressé, quoique Saint Paul fut plus zélé que vous ne l’êtes à propos du sommeil polyphasique. [On aperçoit Saint-Paul propagandiste dansLa dernière Tentation du Christ par exemple].
Comme je suis vilain, je signale que ça pourrait valoir peau de zob comme méthode, car le martyr ne la pratique que depuis peu, et qu’en général à 20 ans on tient la forme. Je suis arbitraire. Il est possible que le sommeil polyphasique fonctionne, après tout moi je m’en fiche (si j’aime bien tout dormir d’un seul coup, à chacun ses amours).
Ainsi, vous proposez un témoignage comme une méthode, malgré vos restrictions de façade (artifice du : je vous ai quand même prévenu que ça marche surtout sur Lui, si ça marche pas sur vous c’est : pas-grave, un-contretemps ou à-abandonner-y’a-d’autres-méthodes-pour-améliorer-son-rendement). Vous ne m’en voudrez donc pas si après un si mauvais départ et un manque d’intérêt certain pour le produit, l’internaute n’a pas poursuivi sa lecture.
Alors, si j’y vais un peu fort en vous traitant de Saint Paul, je pense toutefois que ma courte réplique était adéquate, je me répète et me cite : « Sur le sommeil polyphasique, le mec à 20 ans, il dort pas depuis 2 mois, et il dit que c’est une méthode. C’est puissant ! »
Mais imaginons qu’il n’y ait que témoignage et c’est tout ; je vous le demande, pourquoi en parlez-vous ?
Non pas parce qu’on parle de ce qu’on veut, car en ce cas notre petit dialogue ne vous embêterait pas plus que ça. Vous en parlez parce que vous pensez que ce sujet peut intéresser vos lecteurs (et c’est bien légitime). Or si on part de l’hypothèse que vos lecteurs viennent chercher ce que vous leur proposez, ils viennent trouver des résumés de livres à l’aide desquels reprendre leur vie en main (de façon ac-ti-ve) et devenir plus heureux. Pourtant, je ne crois pas que manager sa vie pour économiser sur son sommeil rende plus heureux [même si on doit pouvoir trouver une ou deux écoles philosophiques qui affirment le contraire]. Pour celui qui n’est pas en train de tendre vers le surhomme, Nietzsche nous signale même qu’il reste au moins la quête de la préservation de son sommeil dans Zarathustra (Ainsi parlait Zarathoustra, 1ère partie, « Des chaires de la vertu » [dsl, je loupe le copier-coller depuis wikisource]). Donc, je le confesse : cette histoire de sommeil polyphasique est à mes yeux une bizarrerie, une absurdité (désolé de ne rien y connaître, tout comme en psychanalyse, astrologie et astrophysique).
Ne m’en veuillez pas alors d’en rire ; et croyez-le, derrière ce rire il n’y a pas de ressentiment, mais plutôt un truc un peu spinoziste du genre : quand même, ce qu’on n’en arrive pas à faire ! D’où le « c’est puissant ! » (j’aurais bien aimé toucher à la franche joie homérique). En revanche, je pense que ce jour-là Oscar était un peu plus dans le ressentiment, il a parfois ses petites faiblesses…
Et si je souscris à ce que dis Oscar ci-dessus (ou tout comme)… sans que j’ai le courage de développer le pourquoi et le comment, je trouve dans votre présentation du sommeil polyphasique un cas qui me fait me méfier du développement personnel en général ; comme de toute activité où le conseilleur ne se révèle décidément pas le payeur. Il faudrait que je développe pour trouver une position (où je me situe), mais c’est bien trop long.
En vous rappelant que le monde manque de passe-temps inutiles, et qu’il est peut-être regrettable qu’il soit opportun de rentabiliser nos temps libres jusqu’au sommeil,
je vous remercie d’avoir pris le temps de réagir à nos propos un peu vif « avec philosophie », et vous souhaite bonne continuation.
5 décembre 2010 à 13:33 Gnouros[Citer] [Répondre]
Même que Descartes, il dormait entre 10 et 12 heures par jour et avait une dérogation chez les jésuites à La Flèche pour pouvoir travailler dans son lit − alors que les girafes ne dorment quant à elles que 3 minutes par jour il me semble.
En passant, d’un côté il me semble que Olivier prône l’idée de « la semaine de 4 heures » et que la vie n’est pas faite que pour travailler, et d’un autre côté, avec cette idée de sommeil polyphasique, il est tout de même question de maximiser son temps d’activité disponible : pourquoi faire, donc ?
6 décembre 2010 à 12:48 Ovide[Citer] [Répondre]
Bravo.
Un article, étrangement déconcertant, mais qui a le mérite de réinterroger le rôle de la philosophie aujourd’hui.
12 janvier 2011 à 10:14 Take-Elite[Citer] [Répondre]
Olivier Roland,
Bonjour olivier,
Tu dois surement connaitre l’expression qui dit « qui se sent morveux se mouche »
Je vois même pas pourquoi tu as pris la peine d’apporter » ce droit de réponse » Tu as fait 14 000€ avec agir & réussir c’est bien! Mais pas assez! Vu tout ce que tu apportes GRATUITEMENT sur blogueur-pro.com que ce soit tes conférences, tes vidéos pour créer un blog en 10 minutes et les 7 vidéos pour commencer que tu pourrais faire payer mais que tu offres pour FREE » il a tout compris »
IL EST NORMAL QUE TU PUISSES EN TIRER UN REVENU! Ce n’est pas une coquille vide, bien au contraire la plupart de ce qui est proposé est GRATUIT!
@Oscar: Olivier est le mauvais exemple…mais je vous rejoins sur votre analyse sur la tendance actuel du » développement personnel. La raisons qui fait qu’Olivier est le mauvais exemple est la même que celle qui montre que beaucoup sont des charlants:
Olivier ne s’est pas improvisé coach en brassage d’air, il a une vrai légitimité et une audience(il dirait faire preuve d’autorité dans son domaine) qu’il a capitalisé judicieusement ( un mal français que de ne pas aimer la réussite) Mais d’autres jaloux( peut être) et/ou envieux (surement) de sa réussite essaie de l’imiter ( lui et ceux qui ont un vrai apport) sans rien apporte de concret…Un peu comme les contrefaçons de marques qui capitalise sur l’imitation d’un logo. Donc effectivement il y a des charlatans dans le dev personnel mais tous ne le sont pas.
24 février 2011 à 10:43 Oscar Gnouros[Citer] [Répondre]
Olivier Roland a récemment fait l’objet d’un buzz dans la blogosphère et twittosphère française suite à la mise en avant de son commerce sur Presse Citron, le blog d’Eric Dupin qui est l’un des plus lus de France.
La réaction fut une fronde (d’aucuns parlent de lynchage…) contre Olivier Roland, mais également contre Eric Dupin, accusé de cautionner les pratiques de notre ami – il s’en défendait pourtant, mais peut-on vraiment se laver les mains tout en accordant une pareille audience ?
Cependant, Eric Dupin a récemment fait marche arrière et publié un mea culpa à l’adresse du texte originel. Est-ce par sagesse ? Par peur d’une perte de popularité face aux mécontentements même de ses plus habituels lecteurs et fans ? Toujours est-il qu’il se désolidarise clairement du commerce d’Olivier Roland.
Sur cette affaire Olivier Roland, je ne saurais trop conseiller la lecture de cet article et des commentaires − quoique je ne cautionne en rien les excès insultants qui y figurent. Plus généralement, sur le type de business pratiqué par Olivier Roland, cet autre article est aussi éclairant.
11 avril 2011 à 17:36 Tarik HANNANE[Citer] [Répondre]
Bonjour,
Tout cet article pour finalement présenter un produit Amazon en affiliation…
Donc, si on peut se faire un peu de fric en passant, why not, n’est-ce pas ?
Je vais aller à l’encontre de votre ligne éditoriale.
Les Eric Dupin, Olivier Roland ou encore les Sébastien, le marketeur français sont peut-être mauvais dans leurs domaines, voire peut-être même de gros arnaqueurs (en tout cas, c’est comme ça que vous les présentez), il n’empêche que leurs « fins de mois » ne commencent pas le 15 du mois (comme dirait l’autre ;-))
Même si ce sont de « gros » arnaqueurs », ils ont quand même des clients à 3000 euros la formation !!! J’aimerai en dire autant 😉
Pourquoi faut-il qu’en France, nous soyons aussi jaloux de la réussite d’autrui ?
C’est donc vraiment une question de mentalité latine vs. mentalité us ?
Cordialement,
Tarik HANNANE
Coach Internet ::: Consultant Formations
12 avril 2011 à 16:11 Gnouros[Citer] [Répondre]
Je pense que vous n’avez pas saisi toute l’ironie qui faisait achever ce texte sur la promotion du livre de BHL. Quoi qu’il en soit, ironie ou pas, je vous confesse que ça ne fonctionne pas très bien, car personne n’a acheté ce merveilleux ouvrage (les visiteurs lui préfèrent en effet La vie sexuelle de Kant du tout aussi merveilleux Botul).
Pour rentabiliser Morbleu !, nous devrions très probablement mettre des Google Ads partout, ou mieux, comme c’est le cas sur la galaxie de sites d’Olivier Roland qui se lient les uns les autres et des gens exploitant la même niche que lui (qui se lient également les uns les autres), afficher en plein écran à tout visiteur mettant les pieds sur ce site une énorme popup invitant à entrer son adresse email pour pouvoir télécharger ensuite gratuitement un eBook au format PDF livrant les secrets de la réussite numérique – et ensuite, nous revendrions le fichier constitué par ces adresses à des tiers.
Dans cet eBook, nous expliquerions comment devenir riche en ne travaillant que « 4 heures par semaine » comme le vend un célèbre vendeur de rêve qui a fait nombre d’adeptes, et enfin devenir rentier, pour que « la fin de mois ne commence pas le 15 du mois ». La recette ? Elle est bien simple : faire comme nous, du eMarketing, en expliquant aux gens comment devenir riche comme nous en faisant du eMarketing. Le secret de la richesse ? Expliquer aux gens comment le devenir ; ils le deviendront ensuite également s’ils parviennent à expliquer à d’autres comment le devenir, et ainsi de suite en cascade (d’aucuns diraient de manière pyramidale), ad infinitum.
Hélas ! comme vous le dites, ici en France, ou au « pays du camembert » comme le dit avec fort dédain sieur Dupin qui ferait bien d’aller émigrer dans celui du BigMac s’il se sent si mal ici, il semble qu’on reste assez rétifs face à ce genre de business, qu’on soit « jaloux de la réussite d’autrui ». Ce qui explique l’effroyable et odieux lynchage que subissent les pauvres marketeurs innovants essayant d’importer ces méthodes ici. Vérité au-delà de l’Atlantique, erreur en-deçà.
Car au fond, ils ne font rien de mal nos marketeurs. Qu’y a-t-il de mal à vendre du rêve ?
12 avril 2011 à 17:26 Olivier Roland[Citer] [Répondre]
Bonjour,
J’interviens rapidement pour corriger quelques faits :
Je n’ai jamais revendu mon fichier de contacts à qui que ce soit, et à ma connaissance personne ne le fait dans les entrepreneurs du web avec qui je suis en contact.
Je ne parle pas de devenir riche dans cet ebook, juste de devenir libre en obtenant l’indépendance financière et en sortant de la « rat race », ce qui est très différent. Je ne parle jamais de travailler « 4 heures par semaine », je mentionne juste le livre « La semaine de 4 heures », de l’auteur Tim Ferris.
Les méthodes que j’enseigne n’ont rien de pyramidales, ce sont juste des méthodes pour créer et développer une entreprise, qui peuvent être appliquées dans de nombreux secteurs. J’ai parmi des clients des entrepreneurs dans le jardinage, le yoga, l’écologie, les voyages, l’éducation, le nomadisme, le développement durable, etc.
Bref, ces faits que vous citez en sous-entendant qu’il s’agit de mes pratiques sont faux. Encore une fois, vous vous êtes contenté d’une analyse superficielle, prenant pour argent comptant les propos d’un certain blogueur virulent qui n’a jamais fait d’enquête approfondie et ne sait pas de quoi il parle.
C’est quand même dommage sur un blog qui parle de philosophie ! Je croyais que la philosophie incitait à la réflexion, à l’examen approfondi des choses, pas au colportage des commérages.
12 avril 2011 à 18:14 Oscar Gnouros[Citer] [Répondre]
Cher Olivier,
Un jour, je vous le promets, nous nous pencherons sur un de vos eBooks ; on le lira avec autant d’attention que s’il était signé par Kant, et on en donnera une recension des plus sérieuses. On vous doit bien ça : vous fîtes la révolution copernicienne du web marketing français, et en tant que bienfaiteur et philanthrope, vous vous proposez de libérer l’humanité de la contrainte du travail en apprenant à chacun à trouver la route conduisant à « l’indépendance financière », et cela simplement en vous écoutant (et en vous donnant aussi un peu d’argent à l’occasion, car la sagesse diffusée dans vos écrits gratuits n’est que la partie émergée de votre grande sapience ; le reste, le meilleur, la clé, la vérité, le Saint Graal, seuls les happy few du dernier cercle consentant à investir pour assister à vos formations peuvent espérer l’embrasser).
Malheureusement, dans l’état actuel des choses, je suis pour ma part encore retenu enchaîné au fond de la caverne dont vous voulez nous faire sortir par vos lumières, où je suis enchaîné par les liens de l’aliénation au travail au parois, condamné à ne prendre pour vrai que les apparences de la vérité. Impossible pour l’instant d’investir du temps et de la force nerveuse à lire vos écrits, et c’est bien dommage.
On tient là un paradoxe : le loisir qu’il me faudrait pour pouvoir lire vos textes, je pourrais sans aucun doute très facilement l’obtenir si j’avais connaissance des solutions miraculeuses contenues dans vos textes ; j’aurais alors le temps, mais puisque c’est ce que promettent vos textes, je n’aurais par conséquent plus besoin de les lire.
Ce paradoxe prouve que vous êtes sans doute un génie incompris. Heureusement, certains parviennent à dépasser ce paradoxe : vos clients.
12 avril 2011 à 18:46 Olivier Roland[Citer] [Répondre]
C’est ça, réfugiez-vous dans le contraste par l’absurde.
Tout ce que je dis, c’est que pour critiquer intelligemment quelqu’un il faut au moins étudier ce qu’il propose.
Si vous n’avez ni le temps ni l’envie de lire mes articles et mes livres numériques, pourquoi avoir le temps et l’envie de me critiquer ?
En me critiquant sans analyser ce que je fais, vous projetez vos préjugés sur moi, les répétez dans vos articles et dans vos commentaires, et quand je vous dis que vous devriez quand même faire une enquête plus approfondie, vous justifiez vos préjugés par le fait que ces mêmes préjugés vous empêchent d’analyser ce que je fait, renforçant ainsi par le même coup vos préjugés !
Bel exemple de paralogisme ! Enfin, je ne vous en veux pas, ça arrive à tout le monde, moi compris. C’est juste que ce n’est pas agréable quand c’est vous qui en faites les frais ! 😉
13 avril 2011 à 13:20 Luccio[Citer] [Répondre]
Je crois qu’Oscar se retrouve à critiquer par la force des choses (commentaires et dernière actualité de la blogosphère française). Au début il semble qu’il s’agissait surtout de s’amuser, de s’amuser à discourir. Ainsi étions-nous un peu sceptique quant au coachisme en général, et vous fûtes le cas particulier du moment. Il n’y a rien de personnel là-dedans (mise à part cette ahurissante façon de proposer de ne pas dormir — je résume, voir plus haut).
D’une certaine façon il s’agit bien de préjugés sur le coaching en général, tel qu’il est présenté au tout venant (et donc aux clients potentiels). Mais des préjugés étayés par une pratique régulière de la philosophie, qui nous informe que le mot « coach » implique Un qui commande et Un qui obéit, que c’est infantilisant (certes les sportifs ont des coachs et performent, mais ce sont aussi de jeunes gens). Bref, le coaching, rien que dans le vocabulaire, ça crée de la minorité, et ça rebute déjà un peu.
Alors peut-être ne vous incrivez-vous pas dans ces défauts que nous projetons sur vous (et on ne va pas tout répéter de vos points de vue et de nos réponses, c’est déjà tout ci-dessus), ou en tout cas que je projette, mais esayez aussi d’imaginer la réciproque.
Il y eut ensuite les affaires avec Presse Citron, etc. Mais j’imagine qu’Oscar, au fond du fond, s’en moque autant qu’avant — juste se retrouve-t-il, poussé par sa probité, acculé à dire le peu qu’il sait pour équilibrer l’enthousiasme de certains commentaires. En tout cas c’est quant à moi la seule chose (avec l’envie de parler) qui me pousse à manifester le fait que je le suis dans tous les propos sur ce sujet qu’on peut lire dans ce billet et ses commentaires.
14 avril 2011 à 10:46 Olivier Roland[Citer] [Répondre]
Pour comprendre un tant soi peu ma philosophie, il faut lire le livre « La semaine de 4 heures » de Tim Ferris.
Je ne suis pas d’accord avec tout ce que dit cet auteur, mais ce livre a changé ma vie et est un des fondations de ma vision du monde aujourd’hui. Vous apprécierez peut-être également – ou pas – la référence constante que Tim Ferris fait à Sénèque, et la très forte influence qu’exerce sur lui Thoreau.
Pour en avoir un aperçu, vous pouvez lire la chronique que j’en ai réalisé : http://www.des-livres-pour-changer-de-vie.fr/la-semaine-de-4-heures-tim-ferris/
L’un des derniers articles que j’ai publié résume aussi bien ma philosophie : http://blogueur-pro.com/5-blogs-anglo-saxons-etonnants
14 avril 2011 à 11:10 Oscar Gnouros[Citer] [Répondre]
Serait-ce que vous nous conseillez d’aller lire l’original plutôt que la copie ? Attention : si on vous prend au mot, on va en faire une fiche de lecture (forcément élogieuse) que l’on publiera ; on en fera un site avec d’autres lectures du « personal MBA » ; et peut-être qu’on mettra même au point des formations.