La Ferme Célébrités, Éric Chevillard, Sex and the City, Kant, Yves Michaud, Clearstream, la droite, le panopticlick, un fait divers, le spécisme et Léo Ferré
Ces derniers jours, j’ai dû prendre beaucoup de recul, très loin de tout le monde et de tous les mondes. Pas d’article écrit par votre brillant serviteur. Mais www.endredi(t) quand même : La Ferme Célébrités, Éric Chevillard, Sex and the City, Kant, Yves Michaud, Clearstream, la droite, le panopticlick, un fait divers, le spécisme et Léo Ferré.
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Place maintenant à Léo Ferré.
« La Ferme Célébrités en Afrique », la foire aux clichés − Comme ça, c’est dit, et on n’y revient plus. L’analyse reprend les propos de Pap Ndiaye.
795, d’Éric Chevillard − Toujours.
De sexe et de la philo : le cas Sex&theCity − Analyse sémiologico-psychanalytico-philosophique de la série.
Approche kantienne de la lecture sur livre numérique − Ça fera peut-être plaisir à un pote (en plus de Léo Ferré).
Proglio au PSG ! − Reprise des principaux arguments qu’Yves Michaud donna mercredi sur France Culture au sujet du mérite républicain. Il s’avère qu’il s’accorde avec mon grand esprit sur la question des grandes écoles. En revanche, je ne suis absolument pas d’accord avec ce qu’il dit à propos de la méritocratie et du sport, pour des raisons cependant trop longues à donner ici, mais qui apparaîtront très claires dans les semaines qui viennent, je l’espère.
Epistémologie judiciaire − Au sujet de l’affaire Clearstream, et d’un supposé « devoir de savoir. »
La droite culturelle − Lecture par un philosophe québécois (non, pas André Moreau, mais Martin Leblanc) du livre de Thomas Frank What’s the Matter with Kansas? dans lequel est émis la thèse que la droite américaine, incompétente sur les questions sociales et économiques, parvient paradoxalement à se faire élire par les classes populaires, qui n’ont pourtant aucun intérêt à la porter au pouvoir, en orientant le débat sur les questions «culturelles », comme l’avortement, l’homosexualité, et ce genre de foutaises. Qu’en est-il du débat sur l’identité nationale en France ?
Panopticlick − Ça ne s’invente pas. Par-delà adresses MAC et IP, on cherche à vous identifier sur Internet par recoupements et sous-ensembles : tel fuseau horaire, tel navigateur, tel système d’exploitation, tel résolution de l’écran, telles polices installées, etc. Si bien qu’à la fin, la probabilité que quelqu’un d’autre possède la même configuration diminue cruellement. En somme, c’est très leibnizien : rien d’identique dans les indiscernables ; il y a toujours quelque chose d’infime qui permet de particulariser. En ce qui me concerne, cependant, nous sommes encore plus de 560 000 à être pareils Il faudra agrandir les locaux pour les gardes à vue si l’un d’entre nous est soupçonné d’un fait délictueux et qu’il faut tous nous interpeller.
Petite leçon de droit à destination du ministre de l’intérieur − « Vous connaissiez la règle “un fait divers, une loi ?”. Elle a atteint un nouveau pallier : désormais, c’est un fait divers, votons ce qui existe déjà. »
Le spécisme − Je ne connaissais pas. Mais où va-t-on ?
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5 février 2010 à 10:18 Luccio[Citer] [Répondre]
Enfin des vidéos intéressantes.
5 février 2010 à 10:20 Luccio[Citer] [Répondre]
Tout ça avec un ordinateur de la fac, j’ai peur que ça endommage les indiscernables.
5 février 2010 à 10:34 Gnouros[Citer] [Répondre]
J’ai a peu près le même chiffre. Il se peut que la panopticlick ne soit pas parfaitement au point. Comme toute technologie de pouvoir, ça s’améliore au coup par coup.
6 février 2010 à 15:11 une femme?[Citer] [Répondre]
J’aurais adoré me reconnaître dans les personnages de Sex&the city mais pour cela, il aurait fallu aimer les cocktails sucrés.
J’ai toujours résisté à la facilité d’être féministe bien que l’envie de hurler que ces 4 greluches sont au fond toutes des princesses bien qu’elles fassent semblant de l’ignorer (cf fin de la dernière saison) et que ces 4 « figures » de la féminité ne nous présentent finalement rien de plus que des vieux schémas.
Je n’ai jamais accepté que la psychanalyse soit la grille de lecture adéquate pour comprendre la question des représentations de la féminité moderne.
Alors s’il fallait choisir, sans hésitation je serais spéciste.
7 février 2010 à 11:59 Luccio[Citer] [Répondre]
C’est pas sympa d’être spéciste.
Ce n’est pas parce que ces horriplants personnages de série n’existent pas qu’il n’ont pas de droits ! Est-ce donc si drôle d’imaginer Carrie Bradshaw élevée et abbatue pour nous fournir de la viande ? (un mouvement à lancer : la dénonciation du spécisme envers l’imaginaire)
Une question cependant : comment donc suivre la série si on ne se reconnaît pas dans une de ces 4 greluches, est-elle si drôle ?
C’est l’avantage de l’explication psychanalytique : si vous aimez, c’est que ça vous fait du bien : c’est bon pour votre moi et l’équilibre entre le Ca et le Surmoi ; on peut alors proposer une petite explication gratuite des personnages et de leur succès (diatribe de type oscaro-popperienne contre la psychanalyse).
Pourtant la psychanalyse c’est super, il n’y a qu’à voir les Sopranos.
Moi, ce que je me demande c’est plutôt si les personnages ont été construits selon une telle grille de lecture. J’ai bien peur que oui, triste. Nous voilà alors peut-être vide de toute substance, Il n’y a plus rien !
ps : « Misère, c’était le nom de ma chienne qui n’avait que trois pattes » Au début de Il n’y a plus rien.
Ca doit être lié à ceci http://www.youtube.com/watch?v=TKbGWiv1dEw (ou pas).