Où quelqu’un découvre, après avoir tout bien lu Freud, que celui-ci était peut-être un odieux charlatan. Mais où quelqu’un d’autre découvre également que celui qui a tout bien lu Freud en est peut-être également un.

  1. Onfray attaque Freud, Miller contre-attaque
  2. Ô cuistre !
  3. Pourquoi c’est drôle

Michel OnfrayAprès Dieu, après Kant, la nouvelle cible de Onfray se nomme Freud. Un débat à ce sujet entre Jacques-Alain Miller et lui-même est publié ces jours-ci dans Philosophie Magazine. Je ne l’ai pas encore lu et me garderait bien dans tirer des conclusions trop hâtives : il ne faut pas juger sans avoir tout examiné.

Avoir tout examiné, c’est ce que prétend avoir fait Onfray au sujet de Freud : après avoir lu tout son corpus (5000 pages), plus les brûlants « dossiers », comme le fameux Livre noir de la psychanalyse où une foule d’opposants à la psychanalyse tentent de démontrer la non scientificité de cette dernière, il parvient à certaines conclusions embrasées invitant vraisemblablement à en finir avec le Viennois barbu cocaïnomane amateur de cigares.

À en croire l’extrait de la vidéo publiée de leur entretien, cela ne plait pas entièrement à Jacques-Alain Miller, pourtant lacanien, qui reproche à la freudo-analyse onfrayenne de se fonder sur une sur-interprétation de textes mal traduits qui ne pourraient être bien compris que grâce à Lacan. C’est pourquoi Miller suggère de fonder une « Université populaire de psychanalyse » afin de populariser le freudisme et le protéger des vils mains du onfraïsme. Michel voit dans cette décision une sorte d’hommage qu’on lui ferait. Décidément, qu’est-ce qu’Onfray ?


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