S’il fallait, pour le plaisir ou pour tromper l’ennui, se risquer à tenter une expérience de pensée, je prendrais pour objet un philosophe, campé sur son estrade ou assis dans son fauteuil, un de nos chers philosophes in chair. Car c’est l’animal idoine à mon imagination paresseuse et persuadée, du caractère philosophie® de l’expérience de pensée. Faisons donc des sujets notre objet, et imaginons un philosophe. Plus précisément, un philosophe à qui l’on causerait technique.

Et puis, tout en outrecuidance, au seul prétexte d’avoir épuré une idée de quelques scories, j’oserai. J’oserai vous offrir, ainsi qu’à la face du monde, un nouveau principe, politico-économico-technique : le principe d’imagination. Tremblez !

Cher lecteurs,

commençons par planter votre salon. (Mais non, pas dans le jardin ! Voyons-voyons.) Plantez votre salon autour du philosophe, et imaginez une soirée mondaine, des petits fours, des petits fous, un piano et des trompettes . Observez alors notre animal (je vois que vous l’avez perdu ; concentrez-vous : c’est ce beau brun distingué, en chemise blanche et toujours jeune). Laissez-le parler, ne l’interrompez pas. C’est son activité, sa raison de vivre : il réfléchit. Il réfléchit à ce que vous lui dites, à ce que ça lui rappelle ; il parle pour organiser vos pensées, si ce n’est la pensée. Il a une mission : ordonner ce qui se dit. Maintenant, par taquinerie, faites entrer dans la même pièce un scientifique (rassurez-vous, une apparence suffit : une blouse blanche, une barbe et des petites lunettes — ou bien un pull vert écossais au-dessus d’un pantalon en velours marron : bref, une allure encyclopédique). Faites prononcer à ce second personnage des mots compliqués, un peu techniques, comme « ARNm », « Bozon » ou « Affacturage inversé ». Maintenant, attendez ; puis observez notre première colombe : que peut-elle encore ordonner ? Je prédis, au bout d’un moment et au milieu du lin blanc, le silence.

Si possible, organisez l’expérience chez vous ; et si vous n’avez pas de scientifique à portée de main, déguisez-vous.  Vous n’avez plus qu’à me faire part de vos résultats. D’avance merci.

Cordialement,
Luccio

PS : Je me doute que philosophes ou scientifiques ont d’autres apparats (il y en a même qui sont des femmes, ou carrément des étrangers), et vous fais confiance.

PPS : Si vous veniez à tenter l’expérience, prenez garde à une possible crise d’apoplexie chez votre sujet. Si son regard, à l’instant si fier de dénoncer l’outrageuse disparition de l’indispensable tiret du week-end, devient hagard, et sont œil vitreux, il faut agir. Votre patient étouffe. Mais le bouche-à-bouche est inutile, car il ne manque pas d’air. Il étouffe littéralement d’humilité, et manque de suffisance (c’est un effet collatéral de l’exposition soudaine au savoir). Et comment soigne-t-on une baudruche essoufflée ? Avec délicatesse. Approchez-vous d’elle ; murmurez pour ne pas la choquer ; choisissez vos mots : « De toute façon, tout ceci pose de nombreux problèmes techniques ». La baudruche devrait se regonfler, et l’ancien malade foncer, telle la flèche vers sa cible, sauver le monde de l’adversaire abhorré : la technique. Vous ne serez jamais remercié, ni reconnu comme guérisseur, mais consolez-vous, vous voilà riche d’une B.A.

Le philosophe et la technique

Sachez-le : il existe un fait plus indéniable que la mort, plus puissant que le respect que nous devons à chacun sitôt que nous pensons, et plus fort encore que le bon goût de l’ananas : les scientifiques sont des costauds. Cette vérité oblige le pire sophiste au silence, et l’honnête enseignant à rejoindre, un peu lâchement, les rangs de ses élèves, lui qui écrit « les scientifiques ». Le premier a peur, le second écoute, et chez tous deux le mutisme tient lieu de respect.

Pourtant cela dure peu. En prétenant résoudre en parole des contradictions dépassant son esprit, le philosophe bavarde à propos de science. Mieux, il la rabaisse. Le discours mathématique vit-il au-delà du sensible ? L’arithmétique contemple-t-elle les nombres ? L’algèbre joue-t-elle avec les ensembles bien au-dessus du discours commun ? Certes, celà est. Mais l’algèbre appliquée n’est que mesure, et mesure abstraite de qualités sensibles et réelles. Elle en perd. Si la science est éther, son prétendu royaume est terrestre ; et les fils de la Terre bavardent ici chez eux. Le philosophe auto-proclamé positiviste (loué soit-il) nous révèle la réalité : les maths dans les sciences sont de l’abstraction, l’abstraction du formel, et le formel du conventionnel (ou « forme de vie » osent les moins scrupuleux des experts en citation). Sitôt les maths devenues un outil (au mieux indispensable), la physique devient surtout utile ; même son statut de modèle du savoir chez Auguste Comte a disparu. Les sciences sont obligées à la modestie, et les scientifiques démasqués comme de méchants techniciens.

Tout le monde admire les sciences, mais le penseur commun fait comme si elle ne disaient rien d’essentiel. Les meilleurs sophistes se révèlent les premiers spectateurs de leurs tours de passe-passe. Pourtant d’autres y assistent, et s’émerveillent d’un discours si au courant du fond des choses ; parfois ils écoutent même, et l’opération les impressionne :  le savoir est un discours inutile, et la puissance une insulte. Dès lors un discours se balade, qui joue à rendre la science inutile et incertaine. La science ne modèle plus, elle n’est même plus modèle, elle est partielle et bientôt partiale. Merci, j’attends vos dissertation pour mardi. (Et plagie tellement mal les superbes propos de Poincaré)

Alors, fort généreuse et très soucieuse de soutenir cette science partielle, la philosophie (louée soit-elle) nous propose d’ordonner un peu tout ça. Et le philosophe de causer : biologie, médecine, économie ou technique. Mieux, il doit penser ! Plus encore, il adore. Le philosophe, créature passionnée par les causeries sur la technique, parle. En classe, à la radio, dans les salons, dans les romans. Il pense, puisque disons-le-cher-ami  « la science ne pense pas ». Il faut bien que certains prennent en charge la politique de la nation.

La science dans les salons : écologie, technique et contemplation

Si nous deivons poursuivre ces saillies, il faudrait presque dialoguer. Deux philosophes : « Les GPS, comprenez-le bien, sont paradoxaux : ils nous libèrent et nous aliènent. Ils nous sortent de bien des impasses ; mais il suffit que le GPS ne s’allume pas pour que je me sente perdu.
– En effet, il nous faudrait un GPS pour nous passer des GPS.
– Et la chose est impossible, à moins de tomber dans un monde à la
Ubik.
– Ah ah ah, en effet… 
».

Bon. Parfois la discussion s’améliore, et d’intéressants personnages nous causent collusion entre OMS et AIEA, excès du gigantisme, ou sérieux de l’hypothèse Gaïa. Tentons de pousuivre.

Considérons pour cela les limites de la connaissance, là où se tiennent l’action et l’événement. Là où je dois me taire, et où je dois agir (et vice versa). Le génie agit en inventant, le commun agit en arrêtant de tergiverser, et le bavard prétend agir là où s’arrête le savoir. (C’est trois fois la même chose, et affaire d’appréciation). Or, aux limites de la connaissance, la politique prend le relais. Si elle prétend relayer la technique, la voilà écologie. Et voici le philosophe enfin politique : professeur d’écologie. Le paradoxe chevillé au corps (notre colombe est passée logicien), il s’étonne du progrès et de la consommation, mais aussi de la médecine et de la sénescence, ou des anesthésies et de l’amollissement. Il affirme la technique « ni bonne, ni mauvaise, ni neutre ». Parfois il invite quelques auteurs (Platon, Jonas, Dupuy, Latour, etc.), et, par pédagogie, il oppose technique et nature.

Revenons maintenant dans votre salon, au milieu des convives. Voilà notre colombe, l’énigme pendue au bec : « La technique et la nature sont-elles complémentaires, ou contradictoires ? ». Maline, elle ne répond pas, mais nous interroge (jouant au petit Mickael Sandel). Voici le défi : trouver, quelque part, avec nos petits bras ou dans notre petite tête, un objet 100 % naturel ; or la moindre A.O.P. demande un peu de boulot, comme la contemplation du moindre paysage une bonne paire de chaussures. Et voilà le drame : la technique et la nature ne classent plus les choses, mais les regards. La technique est un regard.

Tout regard contrôlé est technique. Un regard porté sur une étoile, pour peu qu’on n’oublie pas qu’il laisse cette étoile exister et l’autorise à nous distraire, est technique. Ainsi les objets naturels ne sont plus qu’un sous-genre des objets techniques, d’autant plus lorsqu’ils sont classés par une science. Les seuls regards nons techniques sont contemplatifs. En face des sciences et techniques, la contemplation. Comme il est difficile d’en parler sans proposer d’un regard technique, le philosophe-forcément-contemplatif écrit des « Lorsqu’on s’essaye à la contemplation, du moins à sortir du regard de la technique… », et sourit de vaincre les scientifiques, réduits à l’état de technicien plutôt doué. Technique et contemplation, voilà notre nouvelle paire.

(Parallèlement naissent les pan-techniciens, pour qui tout est technique, même le discours philosophique ; alors, la seule sortie de la technique est une bonne technique, un bon usage (réglé techniquement) de la technique ; bon usage encore à penser, par exemple en l’éloignant des préjugés de notre époque ; et parfois en le rapprochant de morales immanentes, comme l’utilitarisme ou les vertus grecques. Le père fondateur, c’est Michel Foucault).

Petit détour allemand

Martin HeideggerEn France, la référence obligatoire privilégiée, c’est Heidegger [1], auteur du fameux « La science ne pense pas », alors que la philosophe oui ; il propose aussi de penser la technique non comme l’application mais comme l’origine de la science. Philosophie 1 – Science 0.

Selon lui, plus qu’un regard, la technique est une Weise, une façon d’être, quand l’être se consomme lui-même, en considérant tout objet (tout étant) comme disponible et prêt à la consommation. On traduit cette Weise par « guise » plutôt que « manière d’être » — sans doute pour faire plus joli, et plus allemand.

Une autre guise de l’être est la pensée, où l’être se pense (se contemple et protège), dans l’homme. De même, la technique a-t-elle lieu dans l’homme ; car l’homme, son truc, c’est d’être, et il cherche comment faire (technicien ou penseur). La technique pense, et son contraire est plutôt la pensée, qui contemple (c’est fou, hein ?). Selon Heidegger, à part chez lui et quelques autres de son cru,, la philosophie instituée est surtout technique, et la pensée encore à viser. Pour finir, la technique pose un Monde qu’elle consomme, la pensée retourne à la Terre qu’elle poétise. J’ai peut-être pas tout compris (Heidegger c’est subtil), mais je trouve pas ça si bête.

De la technique, vous sortirez par la poésie, ou par Michel Foucault. Au pire, patientez en opérant quelques « déconstructions ». [2] Mais peut-on envisager une autre porte de sortie ? Une autre fois, assez naïvement, je vous aurais causé morale. Aujourd’hui, plus simplement, osons l’évidence : la science pense.

La barbarie et l’histoire

Revenons sur nos pas de quelque pas, et résumons : la technique utilise tout, la nature se contente d’être ; la technique consomme et produit, la nature transforme et crée ; la technique est machine, la nature est artiste. La technique déchaînée / n’voit pas le monde beau / elle joue à le consommer… / en guise, en guise, en guise ? De matériau. [Pardon !]

Et l’homme ? C’est l’entre-deux, mais comme sommé de choisir. Pourtant écoute-moi bien Pierre Rabi ! La nature n’est pas Yoda, ni la technique Darth Vader (quand j’étais petit, c’était « Dark Vador »). La technique ni-bonne-ni-mauvaise-ni-neutre, c’est bizarre. Mais surtout, le contraire-complémentaire de la technique n’est pas la nature, ni la contemplation : c’est l’histoire. Le mec bon, là-dessus, paraît-il, c’est Michel Henry : philosophe, phénoménologue et résistant. [3]

Henry tient le truc dans La Barbarie. Son exemple brillant est une ligne téléphonique, dressez devant le Parthénon. Un cas de barbarie à l’état pur, chimiquement pur de toute violence. Souhaitez-vous devenir barbare ? Et bien sacrifiez le joli, le sexe, le plaisant, le beau, etc. L’utile est barbare, et la technique autant adversaire de l’histoire que de la nature. Bon, la technique demeure une catégorie trop vaste, mais on gagne deux sorties : le beau et le sexe. Et peut-être l’histoire.

La nature cosmique de la technique

Comment sortir de la technique par l’histoire ? En reliant la nature à l’histoire ; ce que nous pouvons faire en retrouvant la nature, version large. Là-dessus, le top, c’est Hannah Arendt. Dans La Condition de l’homme moderne, la grande dame remarque un petit fait : nos centrales nucléaires accueillent des processus stellaires. Du point de vue atomique, aurait-elle pu ajouter, la Terre a tout l’air d’une étoile. Dès lors la chose est simple : la technique, c’est aussi la nature. L’univers est dans le Bugey.

Or les forces cosmiques produisent des finesses cosmiques. Si le système solaire est varié, c’est à grande échelle. En revanche, à l’échelle terrestre, les effets cosmiques, c’est plutôt bourrin. Mars nous offre le Colorado sur toute une planète, et Europe la banquise sur toute une lune. Alors, accueillir le cosmique sur Terre est compliqué, car il faut respecter les produits terrestres. Le Mont Ventoux et le Kilimandjaro sont des trucs terrestres. Or seules les forces terrestres semblent savoir produire des effets terrestres. Dans cette affaire d’échelle, la Terre demeure l’endroit le plus varié de l’univers (connu).

Mais d’où viennent les forces terrestres ? Sans doute s’agit-il, à l’exemple des produits terrestres (les effets de ces forces), d’un agencement historique des forces universelles fondamentales. Sur Terre les produits naturels ont une histoire (voyez l’évolution des espèces), mais les forces aussi (apparition de la vie, du climat, des lois sociales, etc.) — notamment parce que les forces sont portées par les produits. [4] Forces et produits terrestres sont affaire d’histoire naturelle terrestre.

La nature et l’histoire naturelle

Face à la griffe du lion incapable d’abattre un arbre, un laser est galactique. Pourtant les deux sont naturels. La nature, sereine, violente et puissante, daigne à l’occasion descendre de sa majesté pour bricoler : des mitochondries, des grenouilles, des éléphants. Le roi devient horloger. Hasard, dessein, nécessité, trompe-l’ennui ? Je n’en ai cure. Mais ça prend du temps, et nous tenons là des produits fort fragiles. Pour dialoguer avec la technique, causons histoire naturelle. En ce moment, je m’essaye au conservatisme naturel.

Laisser faire la nature sur Terre, c’est une bonne idée, même très bonne, puisqu’on ne peut pas faire mieux. La Terre est fertile, et c’est miraculeux. Mais n’en veuillez pas trop à la technique, elle est tout à fait naturelle, même lorsqu’elle manque d’histoire naturelle ; finalement la technique souffre surtout de lacunes en ingénierie, et en histoire. Nous devrions réclamer aux sciences quelques modèles, composés de prédictions passées et futures. Ce seraient d’intéressants outils si, comme je le crois, toute invention se révélait une application irréfléchie des forces naturelles (une application simultanée et co-éternelle à l’invention) — il n’y aurait plus qu’à la réfléchir, à lui proposer une histoire.

Réclame pour le principe d’imagination

C’est ici que j’ose.

Voici le principe d’imagination : « Pour toute invention, il faut imaginer un monde. Et même nous raconter de petites histoires, au-delà de celle des investisseurs ou des utilisateurs ». Je sais, c’est déjà le cas dans le design, dans le principe de prévision, et pire, dans la communication. Mais croyez-vous que j’allais inventer quelque chose sans la vendre à une université, une entreprise ou un parti politique ?

En attendant, je peux proposer des slogans :
– « Savant : si tu ne prédis rien, tu n’es qu’un mauvais savant. Rien qu’un mauvais technicien, na ! »
– « Philosophe, si tu vantes ta sensibilité pour tenir la dragée haute au savant, tu n’es pas un Proust, mais une madeleine »

J’ai un peu honte. (Mais c’est mieux que mon premier « Toute condamnation naturelle de la technique est un nouvel Hiroshima », dont je cherche encore le sens).

Maintenant, ô monde, n’hésite pas à proposer tes solutions, et idées complémentaires. Défais-toi de ta timidité. Tintamare ! Toi qui n’oses pour l’instant que t’exprimer loin de Morbleu, et te contentes trop souvent du monde réel.

Conclusions faciles et pastiche encombrant

Lorsque le philosophe bavarde, c’est sa nature ; lorsque le savant vulgarise, c’est histoire naturelle. Soyons prudent, et observons l’histoire ; on pourrait y trouver des modèles, de poésie, d’art, de morale ou de politique. (Et peut-être même un peu de sexe !)

Trouver quoi faire, ou quoi dire ; prendre au moins le temps d’y réfléchir ; se révéler très sage et très savant ; apprendre beaucoup d’histoire. Avec un peut de pot, on pourrait tout péter. « Etonnant, non ? »

« Il se murmure que l’espèce humaine serait en passe de recevoir un distinction honorifique pour son action dans la nature. Dans un communiqué officiel, Nature Inc. fait part de son exceptionnel satisfaction vis-à-vis des travaux humains. Parashu Ram, membre du directoire, déclare ce prix mérité, tant pour l’œuvre créatrice et que l’œuvre destructrice propres aux hommes. Nombreux sont ceux à souscrire à ces félicitations – la guilde des astéroïdes prévoit même une visite groupée sur Terre pour cet été. Cependant Sarah Vati, ancien membre de Nature Inc. et fondatrice de la pépinière Art Invest, regrette ce choix : « Certes les êtres humains méritent leur récompense, ce sont les rois du recyclage. Toutefois ne restons pas aveugles aux enjeux profonds. Chacun connaît les conclusions du rapport Shiva-Bayle : l’utilisation des comètes y est décrite comme onéreuse et malsaine. Je crains que la valorisation des activités humaines nous masque l’essentiel : la mise au placard de spécialistes reconnus de la destruction, au profits d’acteurs moins onéreux, et au nom de la diversité. » A moins que Mme Vati s’attriste de voir Nature Inc. marcher sur ses plates-bandes. »

L’insoutenable nature cosmique de la technique, Hai Padma, 2016

Post-scriptum

Quelques jours après avoir pondu ta petite pensée désinvolte, tu vois ce film, Demain. Certes un peu long, et très vexant (la bonne idée de film, et les bonnes idées du quotidien que tu aurais dû avoir), mais très encourageant. Bref, à voir.

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[1] Les trucs de spécialistes, c’est Simondon et Jacques Ellül ; mais y’en a un que je n’ai pas assez lu et l’autre que j’ai tout oublié et jamais vraiment compris à quoi ça servait tout ça.
[2] La déconstruction offre une littérature parfois un peu lourde à digérer (pleine de lutte contre les préjugés qu’elle ne partage pas, sans soucis pour imposer les siens). Mais peut-être n’ai-je pas croisé les meilleurs morceaux (ceux de Derrida sont excellents !).
[3] Rayez la mention inutile – Heidegger en raye deux !
[4] Traditionnellement on évoque la double nature de certains objets, à la fois natura naturans (force, nature naturante) et natura naturata (produit, nature naturée). Ponctuellement je me sens un peu fumiste, à la fois réfléchissant avec de beaux outils et ne les développant pas véritablement.