CendrillonQuand une jeune fille nous dit aujourd’hui qu’elle croit aux contes de fées, il faut entendre que celle-ci est une jeune fille de la plèbe, du commun, de la populace, ou que sais-je encore, et que celle-ci s’attend un jour à ce que le prince charmant vienne et l’élève à un statut social supérieur, royal.

Or, est-ce bien cela qui se passe dans les contes de Grimm ? Que non. Toutes les jeunes filles charmées par les princes charmants y sont en effet élevées à un statut social supérieur. Mais ce que l’on a oublié, c’est que celles-ci étaient déjà à ce statut avant. Elles étaient filles de roi ou de l’aristocratie, de la grande noblesse (il me semble que seule Cendrillon-Aschenputtel n’est pas issue d’une lignée royale) et subissent un grave revers qui les fait endosser le rôle de la plèbe de manière temporelle.

Le prince charmant ne crée rien, il vient simplement rééquilibrer la situation. Il vient redonner à la princesse ce qu’elle avait perdu. Il n’y a donc pas de promotion sociale en tant que telle et nos jeunes filles d’aujourd’hui se fourvoient quand elles s’identifient à ces personnages. Le conte de fée tel que la gente féminine – et parfois masculine – se représente n’a jamais existé, ou du moins, il n’a jamais existé chez les frères Grimm : il faudrait voir ce que vaut cette analyse chez leurs homologues européens.

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